Une journée de sensibilisation et d'information sur les différents aspects de la qualité dans l'industrie agroalimentaire a été organisée hier à l'hôtel El Aurassi par le ministère de l'Industrie avec la collaboration de l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI). Dans le cadre du programme France/Algérie/ONUDI, un projet d'appui institutionnel au secteur économique en Algérie a été expliqué. D'une durée de 36 mois, Il a été financé par le gouvernement français sur le Fonds de solidarité prioritaire (FSP) à hauteur de 3 049 000 euros. Il a connu un début d'exécution en septembre 2003 et vise à « l'amélioration de l'environnement entrepreneurial des entreprises en Algérie et le développement des services offerts aux PME algériennes ». D'autres FSP sont en préparation, pour un montant total de 20 millions d'euros environ, dans de nombreux domaines : formation professionnelle, renforcement de l'Etat de droit, développement agricole, réforme du système éducatif, du secteur de la recherche et de la culture. 130 entreprises algériennes ont été certifiées, dont une ISO 14000 (entreprise minière Ferphos). Le nombre d'entreprises ayant entamé le processus de certification dans le cadre du programme d'aide de l'Etat est estimé à 261 : 65% publiques et 35% privées. Le coût global cumulé (accompagnement et certification) est de 824,6 millions de dinars. Le coût pris en charge par l'Etat est de 404,9 millions de dinars. La certification d'entreprise, selon les référentiels internationaux ISO 9000, a connu un développement remarquable dans le monde et en Algérie. Trois raisons essentielles sont à l'origine du développement des démarches de certification, selon Fayçal Hocine, directeur général de la régulation et de la normalisation (ministère de l'Industrie) : « Les exigences des grands donneurs d'ordre (Sonatrach, Sonelgaz, compagnies étrangères activant dans les hydrocarbures), les ambitions d'exportation et les aides de l'Etat à travers le ministère de l'Industrie. Une étude d'impact auprès des entreprises algériennes certifiées permettant de mesurer les effets des démarches de certification engagées et de confirmer le bienfondé des actions d'encouragement par l'Etat a été engagée par le ministère avec la collaboration du bureau d'études algérien QCM. » Elle a démontré que parmi les causes d'adoption de la démarche qualité figurent la demande des clients et l'amélioration du fonctionnement de l'entreprise pour bénéficier des aides des pouvoirs publics. La répartition par secteur d'activité est comme suit : secteur industriel (89%), transport (5%), hydraulique (2%), énergie (2 %) et administration (2%). Nadyr Bensiam, consultant national au niveau de l'ONUDI, a expliqué que « la mise en œuvre du système de management de la qualité provoquera au niveau de l'entreprise algérienne un chambardement sans précédent : changement et bouleversement des mentalités et des habitudes de l'entreprise, plus grand engagement et plus grande responsabilité des dirigeants de l'entreprise, plus grande implication du personnel et meilleures définitions des postes de responsabilité et une plus grande transparence dans la gestion ». Les enjeux sont clairement établis : les entreprises de l'agroalimentaire doivent s'adapter aux exigences du marché international sous peine de disparition.