Ce débrayage a complètement paralysé le complexe minier dans ses deux sites : traitement de minerai et l'exploitation du phosphate. Les pertes se chiffrent à plusieurs millions de dinars par jour. Plus de 1400 travailleurs répartis en trois groupes de travail en rotation au complexe minier de Djebel El Onk à Bir El Ater, 90 kms de Tébessa sont toujours en grève illimitée et ce depuis dimanche dernier. Plus de 17 revendications ont été exprimées par le passé par des courtes actions de protestation et qui étaient justifiées, selon eux, par la sourde oreille de la direction du groupe. «Comment expliquez vous cela, on est depuis le 19 avril en grève mais jusqu'à leur actuelle aucun responsable n'est venu nous voir» se plaint un mineur. Rencontrés, en fin de semaine, rassemblés devant l'usine d'enrichissement du phosphate, ces grévistes qui se disent victimes de marginalisation sont déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications, portant essentiellement sur l'amélioration des conditions socio professionnelles. Ce débrayage a complètement paralysé le complexe minier dans ses deux Sites : traitement de minerai et l'exploitation du phosphate. Dans un communiqué, qui est un procès verbal remis à El Watan, les représentants des travailleurs ont dénoncé les conditions de précarité dans lesquelles vivent ces mineurs guettés par la misère et les différentes maladies professionnellIls interpellent, la direction générale ferphos group de prendre en charge de leurs revendication qui porteront essentiellement sur l'augmentation de 40% de salaire pour l'ensemble des travailleurs ; l'inclusion des contractuels dans le calcul de l'indemnité d'expérience professionnelle (IEP) et la prime de fin de carrière ; la permanisation des contractuels ; l'augmentation du salaire unique à 5000 DA et autres. Auparavant en mois de Mars dernier ces revendication ont été soulevées, lors d'une réunion qui s'est tenue au niveau de la direction générale, de Ferphgroup entre l'employeur, ses filiales sociales et la section syndicale. Des promesses d'une mise en place d'une commission paritaire de négociation pour traiter toutes les propositions de la section syndicale et autres ont été données mais ne sont jusqu'alors pas tenues. Mercredi dernier, le directeur de l'unité de complexe de djebel El Onk, L. Mokhtar s'est déplacé sur les lieux pour négocier les revendications essayant de calmer les esprits de ces travailleurs mais aucun compromis n'a été trouvé entre les deux protagonistes.