Le siège de la direction de wilaya de la Santé Publique a été le théâtre, hier, d'un mouvement de protestation organisé par le syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). C'est ainsi que brandissant des pancartes aux multiples slogans dont, notamment, le boycott des concours, ces protestataires ont battu le pavé devant le siège de leur direction. Pour M.Tahraoui, président du bureau de wilaya du SNPSP, ce mouvement fait suite aux résolutions du conseil national extraordinaire du SNPSP qui a décidé du boycott des concours de promotion aux grades de «principal» et «en chef» pour les raisons que ce syndicaliste nous fait part. «L'organisation de ces concours, indique-t-il, ne peut se faire sans l'assainissement au préalable de la situation des confrères et consœurs dont le droit à l'intégration dans le grade de principal, et ce, en application de l'instruction N° 968 du ministre de la Santé qui est tout simplement bafoué. Le recours aux concours de promotion aux grades pour nos adhérents médecins, dentistes et pharmaciens, poursuit-il, passe également par le règlement du problème de la duplicité des diplômes et de leur classification sur la grille des salaires de la Fonction Publique. Une situation qui traine depuis l'année 2012 et qui maintient un positionnement à la catégorie 13 pour un doctorat (Bac+6 années de cursus universitaire sur décision de la Fonction Publique). Aussi, l'organisation de ces concours ne peut avoir lieu sans la participation du SNPSP à toutes les étapes de sa mise en place étant le seul partenaire représentatif. Notre interlocuteur dénonce, par ailleurs, l'attitude du ministre de la Santé «qui, dit-il, au lieu d'appeler aux réunions de conciliation prévues par la règlementation en situation de désaccord, s'est défini comme stratégie le lancement précipité des concours d'accès aux grades dans l'unique but de casser l'union et la solidarité dans le corps des praticiens de santé publique». De son côté, la direction de la Santé, par le biais d'un communiqué, a expliqué que «suite à l'envoi sus référencié relatif à l'arrêt du tribunal administratif d'Alger du 16 avril 2015 prononçant l'illégalité de la grève des praticiens de Santé Publique, préconisée par le SNPSP pour le 24 avril, tout mouvement, regroupement ou manifestation sont passibles des dispositions réglementaires prévues par la législation du travail en vigueur».