Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, effectuera, à partir d'aujourd'hui, une visite officielle de trois jours en Chine, à l'invitation de son homologue, Li Keqiang. Abdelmalek Sellal, qui a pris l'avion hier, devra examiner avec les hauts responsables chinois, indique un communiqué du premier ministère, les voies et moyens à même de consolider davantage la coopération bilatérale, conformément à la décision des deux chefs d'Etats d'inscrire les relations entre les deux pays dans le cadre d'un partenariat stratégique global. «Cette visite intervient au lendemain de la tenue à Alger de la 7e session de la Commission mixte algéro-chinoise de coopérations économique, commerciale et technique», ajoute la même source, précisant que cette visite, qui s'achèvera le 30 avril, sera sanctionnée par la signature de plusieurs accords de coopération dans divers domaines. Une forte délégation, composée de membres du gouvernement et d'opérateurs économiques nationaux, accompagne, selon le communiqué, le Premier ministre, l'objectif étant de confirmer aussi «l'excellence des relations entre les deux pays» et donner un caractère gagnant-gagnant au partenariat stratégique liant l'Algérie et la Chine. En plus des entretiens avec les hauts responsables de l'Etat chinois, Abdelmalek Sellal présidera un forum d'hommes d'affaires des deux pays. La coopération entre l'Algérie et la Chine dans le domaine économique s'est renforcée, notamment, depuis le début des années 2000. Le processus a été couronné par la signature d'un partenariat stratégique entre Alger et Pékin. Ce partenariat est encadré par la déclaration politique signée le 25 mai 2014 par les deux Présidents et mise en œuvre à travers le plan quinquennal de coopération stratégique global 2014-2018, signé en juin 2014 à Pékin. Aujourd'hui, quelque 790 entreprises chinoises sont présentes en Algérie et activent notamment dans le bâtiment et les travaux publics, ainsi que l'import-export. Ces dernières sont chargées de la réalisation de différents projets, surtout dans le bâtiment, dont la grande mosquée et l'opéra d'Alger ainsi que des projets de logements. En quelques années, la Chine est devenu le premier fournisseur de l'Algérie avec 8,2 milliards de dollars en 2014 d'exportations et son 10e client avec seulement 1,8 milliard de dollars. Une situation que les dirigeants algériens veulent voir changer à travers un équilibre des échanges et en donnant au partenariat un «contenu». L'Algérie souhaite, dans sa quête de réorienter son économie, bénéficier d'un transfert de technologie et des investissements chinois. Elle préconise la délocalisation d'entreprises chinoises en Algérie afin de produire sur place pour satisfaire le marché intérieur et conquérir les marchés des pays limitrophes et ceux des pays méditerranéens.