La promesse du wali délégué de Zéralda de doter la ligne Mahelma vers la cité Sidi Bennour de bus Etusa avant la fin du mois de mars n'a pas été tenue. Pourtant, les habitants de cette agglomération urbaine, sise à la nouvelle ville de Sidi Abdellah, avaient eu la garantie formelle depuis des semaines de trouver une solution définitive au problème de transport des voyageurs. Une affiche a même été placardée sur les murs, annonçant l'engagement solennel de la prise en charge de la doléance des citoyens. Selon des résidents de cette nouvelle ville, la non-prise en charge de cette «revendication légitime» exprimée depuis des années risque d'ouvrir la voie à d'autres mouvements de protestation. Cela, d'autant que le jour où les responsables de la wilaya déléguée ont promis de dépêcher des bus de l'Etusa pour régler le problème de transport, c'était suite à une action de protestation. En fait, les jeunes de ce quartier avaient bloqué la route, pour la énième fois, et ce, afin d'exprimer leur ras-le-bol des lacunes et insuffisances qui perdurent dans leur cité. Une délégation de citoyens avait été reçue à la daïra de Zéralda et des promesses ont été faites. «Hélas, que de la poudre aux yeux. Ces responsables locaux sont insensibles à notre malheur. On dirait qu'ils vivent sur une autre planète», s'indigne un représentant des habitants. Selon lui, les bus des étudiants que prennent les résidents pour leurs déplacements ne seront plus de service dans quelques semaines en raison des vacances. En conséquence, leur problème de déplacement se compliquera. Actuellement, seuls deux bus assurent la ligne reliant Sidi Bennour au chef-lieu de la commune de Mahelma. «Ces deux autocars sont pleins à craquer aux heures de pointe et refusent de démarrer vides aux heures creuses. Dans les deux cas, les citoyens sont obligés de recourir aux clandestins, moyennant 100 DA la place», dénonce notre interlocuteur. «Le wali d'Alger doit intervenir pour débloquer la situation et calmer la tension qui couve au sein de la cité», explique-t-il.