Les résidants de cette cité «reculée» et «jetée aux oubliettes» ne veulent plus entendre parler de promesses. La colère est montée d'un cran ces derniers jours à la cité Cosider, dans la commune de Maâlema. Les habitants ont procédé, à plusieurs reprises, à la fermeture de la route pour revendiquer l'amélioration de leur cadre de vie. La dernière revendication en date remonte à jeudi dernier. Les protestataires sont décidés à ne pas baisser les bras avant que des solutions concrètes ne soient apportées à leurs doléances. Les habitants de cette cité «reculée» et «jetée aux oubliettes» ne veulent plus entendre parler de promesses, après tant d'années vécues sans aucune commodité. Ils revendiquent principalement le transport scolaire et la réalisation de nouveaux établissements éducatifs, afin d'éviter à leur progéniture de longs déplacements vers le chef-lieu de la commune et dans la daïra de Zéralda. Un trajet qui est un véritable casse-tête pour les élèves, en raison du manque flagrant du transport. Même les travailleurs ne sont pas épargnés par cet épineux problème, puisqu'ils sont obligés de prendre les bus de transport des étudiants pour leurs déplacements. «Il est inadmissible de continuer à compter sur le Cous pour nous rendre en ville. Si un jour les responsables de l'enseignement supérieur décident de nous interdire de prendre ces bus, ce qui est normal, nous allons nous retrouver coupés du reste du monde», peste un représentant des citoyens. La liste des manques dans cette localité censée constituer un nouveau centre urbain est encore longue. A l'image des habitants de Sidi Bennour, dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah, les habitants de la cité 318 Logements (Cosider) demandent l'ouverture d'un marché de proximité, d'une polyclinique bien équipée en mesure de répondre aux cas urgents, du gaz de ville, etc. «Le plan de réalisation de cette agglomération comportait toutes les infrastructures et commodités. Hélas, ils nous ont relogés puis abandonnés à notre propre sort depuis des années», s'indigne notre interlocuteur. Selon lui, «depuis le début des protestations, les responsables de la commune se sont distingués par leur laxisme, sans essayer de convaincre les habitants avec des mesures concrètes et des engagements réels et fermes». En conséquence, depuis la semaine dernière, les habitants sont sortis à plusieurs reprises dans la rue et ont bloqué la route principale. Une action qui a provoqué des désagréments notamment aux automobilistes en route vers Boufarik. Il est à préciser également que plusieurs cités et agglomérations urbaines de la commune de Maâlema sont dans la même situation qui se résume notamment par le manque de transport des voyageurs, l'alimentation en gaz et la réhabilitation du réseau routier. Des problèmes que les autorités tardent à prendre en charge malgré les promesses faites par les différentes équipes s'étant succédé à la tête de cette municipalité de l'ouest de la capitale.