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Le juge irrité par les déclarations des Chinois et des Japonais
Les représentants de Citic-Crcc et cojaal réfutent les accusations
Publié dans El Watan le 30 - 04 - 2015

Les représentants de l'entreprise chinoise Citic-CRCC et de la japonaise Cojaal sont restés murés dans la dénégation de tous ce qui leur est reproché dans le cadre de l'affaire autoroute Est-Ouest, affirmant ne rien à voir avec l'affaire.
Les sociétés étrangères poursuivies pour «corruption» et «complicité de dilapidation de deniers publics» ont rejeté les accusations portées à leur encontre. Deux d'entre elles – la chinoise Citic- CRCC et la japonaise Cojaal – ont créé la surprise par les réponses apportées aux nombreuses questions du tribunal, au point de faire sortir le juge de ses gongs. D'abord, le représentant de Citic- CRCC, un groupement de deux entreprises publiques chinoises, affirme qu'il est de droit algérien et n'a aucune relation avec les sociétés mères, à Pékin.
Lorsque le juge demande au représentant chinois s'il connaît Medjdoub Chani, le représentant est affirmatif : «Je ne le connais pas. Il n'a jamais travaillé avec Citic.» Le juge lui rappelle que Chani a réglé les problèmes auxquels la société a fait face et le représentant de Citic-CRCC répond : «Lorsque nous avons des problèmes, nous en parlons avec la société mère ou au maître de l'ouvrage, qui est l'ANA. S'il a travaillé avec la société mère, nous ne le savons pas.»
Le président du tribunal se tourne vers Chani et lui demande ce qu'il a à dire. Chani : «Je n'ai aucune relation avec les Chinois d'Alger. J'ai signé avec la société mère à Pékin.» Le représentant du groupement réplique : «Je ne l'ai su que lors du procès…» Le juge : «Chani a reçu des commissions pour les services qu'il vous a rendus et la commission rogatoire venue du Luxembourg le confirme.» L'accusé : «Nous n'avons jamais payé de commissions. Nous n'avons pas de relation avec la société mère.» Le débat sur la relation du bureau d'Alger avec celui de Pékin se transforme en casse-tête chinois.
Durant deux heures, la réponse n'est pas donnée. Le magistrat s'énerve. «Vous voulez couper la courroie de transmission entre ici et Pékin ?», lance-t-il, avant de s'adresser à Khelladi, qui explique que «Citic et Cojaal rendent des comptes à l'ANA, qui est le maître d'ouvrage, et à la DPN chargée de suivre l'exécution du marché. Vous n'aurez rien de ceux-ci. C'est le docteur Khaoua qui a tout géré, et dès que l'affaire de corruption a éclaté, il a disparu. Il s'est installé en Australie avec son fils. J'ai des informations parce que j'ai enquêté sur les employés pour voir s'ils travaillent pour l'ANA ou contre, sur les étrangers, pour voir s'ils sont là pour travailler ou faire de l'espionnage économique.
«Nous n'avons pas de relations avec pékin»
C'est cela, mon travail». Maitrisant parfaitement son dossier, il déclare : «Il y a eu 17,4 milliards de dollars versés pour la plateforme de 6960 km de l'autoroute. Lorsque j'ai vu Chani, il m'a dit que la Citic l'avait mandaté, et il m'a clairement ordonné de demander aux Chinois de financer la caisse noire du DRS à l'étranger. Il m'a parlé aussi de bitume et de ciment.»
Le président n'arrive pas à obtenir des réponses claires, à part que les mises à disposition des moyens à la DPN entraient dans le cadre du contrat et qu'ils n'en ont jamais réclamé le paiement. Le représentant de Cojaal adopte la même attitude : tout nier. Il déclare que les moyens, véhicules, locations de logements et de villas ont été assurés au profit de la DPN que dirigeait Khelladi dans le cadre du contrat, précisant toutefois qu'ils ont l'intention d'en réclamer les montants.
Des retards de 64 mois
Le président se tourne vers Khelladi, qui précise : «Tous les contrats ont été établis de la même manière, y compris avec les bureaux de suivi et de contrôle. L'avocate de l'ANA a fait une confusion entre les travaux supplémentaires qui concernent la plateforme de 11 milliards de dollars et les travaux complémentaires qui concernent les échangeurs, d'un montant de 5 milliards de dollars.»
Puis il s'attaque à Cojaal : «Ils ont un retard de 64 mois, les tunnels qu'ils ont réalisés se sont effondrés. J'ai avisé le ministre sur la négligence du PDG de Cojaal, qui passait son temps à Paris, abandonnant les chantiers. Cojaal n'a pas honoré ses engagements. Citic avait mis 560 personnes par kilomètre, alors que Cojaal n'en a mis que 13 sur chaque kilomètre. Les bureau de suivi ont eux aussi mis les moyens, mais Cojaal n'avait rien, ni équipement adéquat ni personnel. Khlaouha.
Toutes les missions de contrôle à l'ANA et à la DPN de l'IGF, de la Cour des comptes, du commissaire aux comptes, qui sont passées n'ont rien trouvé jusqu'en 2009, lorsque le ministre a ramené un proche à lui, M. Ziani, de Aïn Defla, pour découvrir que j'avais fait pression sur les Japonais et les Chinois. Arrêtez, les Algériens méritent mieux que cette autoroute payée au prix fort !» Le représentant de la société portugaise Coba nie lui aussi les faits. Il affirme qu'il avait fait la meilleure offre pour trois projets en 2009, mais n'en a obtenu que deux, le troisième a été accordé à une société française.
Il dit ne pas connaître Tadj Eddine Addou mais plutôt sa société, Merlan, à laquelle il a fait appel pour s'occuper des démarches administratives dans le cadre de la réalisation du marché qu'il venait d'obtenir. Même déclaration faite par le représentant d'Isolux Carsan, la société espagnole qui avait obtenu des marchés en Algérie dans le cadre de la coopération bilatérale. Selon lui, la relation avec Sid Ahmed Addou était purement professionnelle. Il a confié à son bureau Mitalsun, l'étude de réalisation du projet, après l'avoir obtenu.
Le représentant de la société Garanventa, leader mondial des téléphériques, a tenu les mêmes propos ; il affirme avoir reçu de nombreux intermédiaires quand la société a obtenu le marché des téléphériques. Mais son avocat à Genève lui a conseillé de prendre Mitalsun pour ses compétences et son sérieux. «Nous préférons consacrer 1 à 2% du montant du marché à l'étude de réalisation plutôt que de prendre le risque de faire face à de nombreux problèmes administratifs et de perdre 30% du marché à cause des retards et des pénalités. Nous n'avons payé que les prestations assurées sur la base des factures bien établies.»
Le représentant de Pizarotti rejette toutes les accusations de corruption. Il explique que la société italienne a travaillé dans une totale légalité. Abondant dans le même sens, le représentant du bureau d'étude canadien SMI nie tous les faits qui lui sont reprochés : «Nous avions obtenu les marchés en soumissionnant dans le cadre de la loi. Nous n'avons jamais payé de pots-de-vin.» Demain les débats se poursuivront avec l'audition des témoins, le réquisitoire et probablement le début des plaidoiries.


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