Après deux sit-in observés coup sur coup la semaine dernière au siège de la direction de l'éducation, les professeurs certifiés sont revenus hier au même endroit pour remettre ça, et semble-t-il, pour assez longtemps. Ce remake a vu le déploiement d'un nombre impressionnant de mécontents, presque 400 sur, rappelons-le, 745, qui ont durci cette fois le ton en demandant purement et simplement le départ du directeur de l'éducation tenu pour responsable de la suppression d'avantages qu'ils percevaient depuis 2003 et également pour « coupable » de les avoir traités de « chats » au cours de leur second sit-in, selon leur déclaration. Ce fait a été rapporté dans une édition arabophone jeudi ! La question du rétablissement de ce corps dans son ancienne structure salariale semble définitivement tranchée. La direction de l'éducation se base sur l'article 2 du décret exécutif 95-300 du 04 octobre 1995 lequel énonce, on ne peut clairement, pour certaines régions, l'attribution d'avantages particuliers aux enseignants, dont le niveau de qualification est au moins équivalent au rang d'administrateur, en l'occurrence la catégorie 15. Ce qui est nullement le cas des professeurs certifiés positionnés seulement à la 14 et qui se voient par ce réveil tardif de l'administration de rattraper cette erreur vieille de trois ans, non seulement amoindris sur le plan du revenu, pis encore, redevables aujourd'hui de remboursement de la somme mirobolante de 6,4 milliards de centimes ! Pour leur part, ceux-ci trouvent quoi qu'il en soit injuste d'être privés d'un acquis qu'il y a lieu au demeurant de faire valoir au nom du fait accompli ! Comment est-on arrivé à commettre une étourderie aussi monumentale et surtout qui en est responsable : l'éducation, la Fonction publique ou le contrôle financier ? S'il est avéré qu'il y a eu mauvaise interprétation d'un texte aisément lisible, tout le monde est en train aujourd'hui de se renvoyer la balle. La rentrée scolaire promet certainement d'être surchauffée, et pour M. Benbouzid, attendu de pied ferme à Djelfa pour le coup d'envoi de la nouvelle année scolaire, ce ne sera pas une partie de plaisir !