Le transport scolaire laisse à désirer dans la commune d'Ighil Ali. Cette mission de service public dévolue à la collectivité locale est d'autant plus difficile à assurer que les villages de cette circonscription sont nombreux et dispersés sur un vaste territoire au relief tourmenté. D'après les responsables de la municipalité, cette carence se fait particulièrement sentir pour certains villages, à l'image d'Ath Serradj, Belayal et Tiniri. «Nous disposons de deux bus pour l'ensemble de ces trois villages, ce qui est très insuffisant. Cette contrainte nous oblige à travailler en surcharge, ce qui n'est ni confortable pour les potaches, ni dénué de risques», explique le premier magistrat de la commune. «Pour assurer convenablement le ramassage scolaire, déclare-il, l'acquisition d'un troisième bus s'impose». L'édile communal ajoute que ce problème de transport scolaire se pose avec autant d'acuité pour d'autres villages, à l'instar de Takorabt. «Cette ligne de transport est prise en charge par un bus de 30 ans d'âge. Nous avons alerté qui de droit sur le danger que représente ce vieux bus, en sollicitant son remplacement dans les meilleurs délais dans le cadre du budget de wilaya», dira le maire. D'autre part, les parents d'élèves du village Belayal font entendre leurs jérémiades au sujet des conditions de scolarité de leurs enfants, lesquels sont «soumis à rude épreuve» durant leurs déplacements quotidiens jusqu'au CEM du chef lieu communal. «Nos enfants sont soumis à un rythme infernal, qui leur laisse peu de chance de réussite dans leur cursus scolaire», glapit le père d'un collégien issu de ce village excentré. «Faire chaque jour 40 km pour se rendre à l'école et rentrer chez soi en fin de journée, avouez que c'est trop demander à un élève», renchérit un autre parent de Belayal, en suggérant la construction d'un collège au profit du village.