Quatorze ans après le début de l'aventure, le journal a eu plusieurs péripéties… «Le Carrefour d'Algérie » a été créé en 2001 par 3 associés: Lazrag Mohamed, Lazrag El Hachemi et Abdellah Bouhali. C'est un journal d'information générale, édité par la SARL Edimarcom-Dist, qui était à ses débuts un organe local qui s'appelait «Le Carrefour d'Oran». Dès la troisième année, nous avons décidé d'entamer une nouvelle aventure sur le plan national. Nous avons recruté des journalistes à Alger. Le tirage du journal a atteint 13.500 exemplaires par jour et commence à prendre un petit peu d'ampleur. Avec la profusion de journaux, ça ne sert à rien de faire un tirage de prestige. Il faut savoir tirer ce qu'on peut vendre sinon ça ne marche pas. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'une entreprise commerciale avant tout. Nous essayons d'équilibrer les dépenses. Le journal compte 44 salariés dont 5 journalistes à Alger, 4 autres au sein du bureau local et 4 collaborateurs. Quelles sont les contraintes économiques du journal ? Si on fait un tirage de 30.000 ou 40.000 exemplaires et on ne vend que 20%, c'est l'entreprise qui va faire face aux dépenses de l'impression. Il y a des contraintes économiques. L'impression est chère actuellement. Selon nos entrées en matière de publicité et de vente, nous essayons d'équilibrer entre ce que nous vendons et ce que nous tirons. Notre problème et le problème de pratiquement de toute la presse est la publicité. Les annonceurs privés ne jouent pas le jeu, car en Algérie, nous avons quelques trois ou quatre grands titres, et les annonceurs visent ces journaux. S'ils ont de la publicité, ils la donnent à ces journaux. Ils ne sont pas conscients du rôle de la presse d'une manière générale. Il ne faut pas oublier qu'un titre local est aussi important qu'un titre national. Comme en France, quand il y a une campagne publicitaire, ils ciblent tout le monde, ils donnent à tous les journaux, à toutes les revues, à toutes les chaines de télévisions et radios. Notre problème et nos contraintes sont les rentrées publicitaires. On fonctionne avec l'ANEP. Le journal a deux pages de publicité et ce n'est pas suffisant. S'il faut bien payer les journalistes, payer ses impôts et déclarer tout le monde et payer la rotative, il faut un peu plus, et c'est le problème pratiquement de toute la presse. Quels sont les projets de développement du journal ? Le premier projet qui est actuellement en préparation pour le journal, c'est qu'on va tirer à l'Est du pays où nous avons déjà nos correspondants. Nous voulons d'abord qu'ils commencent à travailler avant d'envoyer le journal pour que le réseau soit en place. Parmi nos autres projets de développement, nous essayons de créer, à partir de l'année prochaine, une nouvelle formule d'un forum du Carrefour d'Algérie avec deux ou trois invités où il y aura un débat entre eux, ce qui va intéresser les journalistes. Le site Internet nous a beaucoup aidés justement avec les correspondants de l'est du pays que nous ne connaissions pas et qui ont envoyé les offres de service et nous avons pu les recruter. Le site Internet nous a beaucoup aidés aussi avec la communauté algérienne qui vit à l'étranger. Le site est lu un peu partout dans le monde. Mais ce site reste juste une fenêtre, il ne ramène pas encore de l'argent pour l'entreprise. Mais c'est déjà un pas. On va essayer de le rentabiliser d'ici le début de l'année prochaine. Là aussi, il y a des contraintes pour le journal, telles les pannes et l'hébergement.