Media –Plus fera paraitre dans les prochains jours un ouvrage poignant «La jeune fille débouchait du sentier qui menait à la source. D'un buisson, un soldat a surgi, il a couru vers elle. Elle a posé sa cruche à ses côtés et lui a fait face. Le soldat l'a renversée. Elle a hurlé. Depuis sa maison, son père l'a entendue et s'est précipité à son secours. Il s'est jeté sur le soldat, l'immobilisant à terre. D'autres soldats sont arrivés.» (Nour) «Alors qu'elle effectuait une opération de contrôle dans une mechta du douar d'El Ancer, une section de parachutistes a été attaquée par une bande rebelle appuyée par la population. Le combat a été très violent, allant jusqu'au corps à corps. Les militaires ont eu un tué et un blessé, 79 rebelles ont été abattus.» (La Dépêche de Constantine). Ce jour-là, 11 mai 1956, dans le village d'Oudjehane, près de la moitié de la population fut tuée. Pourquoi ? Que s'est-il réellement passé ? «Au mois de mai 1956, des habitants d'un village sont massacrés par une unité de l'armée française. En 2010, Nour, un Algérien qui vit à El Ancer, à proximité du village, et André, un ancien appelé français, ont décidé chacun de son côté d'assumer l'héritage et de faire des recherches à propos e ce massacre oublié. Dans ce récit d'histoire atypique» Claire Mauss-Copeaux, historienne de la guerre d'Algérie et des violences de guerre, est l'auteure d'Algérie, 20 août 1955 : insurrection, répression, massacres (Payot, 2011 ; Média-Plus, 2012).