Ival annonce le lancement officiel d'un projet d'industrialisation suite à la conclusion de trois contrats avec des partenaires italiens. Après avoir obtenu l'accord de la maison-mère Fiat pour la distribution de sa gamme Professional sur le marché algérien, le groupe Ival, distributeur de la marques Iveco, spécialisé désormais dans le véhicule utilitaire, annonce le lancement officiel d'un projet d'industrialisation suite à la conclusion de trois contrats avec des partenaires italiens. Deux unités de production seront ainsi lancées à partir du mois d'août prochain, à Boumerdès, pour le montage de différents types de véhicules avec les entreprises Gervasi Spa, et Bob Idraulici Spa. «Si la première fabrique de production automobile est en partenariat et sous-traitance avec le constructeur Iveco, le deuxième projet de carrossage industriel et de montage de véhicules sera réalisé en autofinancement», précise le groupe Ival dans un communiqué. Plusieurs activités et tâches secondaires seront inclues dans ce projet «et qui consisteront, concrètement, dans la production de remorques, la transformation de véhicules et la construction de tous genres de charpentes métalliques», explique encore Ival. Tout en indiquant que «l'intégration locale est un pilier important de cet investissement», le concessionnaire affirme que ces projets permettront d'embaucher plus de 250 personnes. Le patron du groupe, Mohamed Baïri, avait déclaré en mars dernier, à l'occasion du Salon de l'automobile d'Alger, qu'il voulait être le premier dans l'application de la nouvelle loi qui exige des concessionnaires le lancement d'une activité industrielle. Ival n'est pas le seul à avoir exprimé son intention d'aller vers l'industrialisation. D'autres concessionnaires en ont fait de même, à l'exemple de Sovac qui veut investir dans la fabrication de la pièce de rechange, avec une orientation vers l'exportation, ou se lancer dans le montage sous la forme SKD. Le groupe Cevital lui également lancera prochainement une nouvelle unité de fabrication de vitrerie automobile, dont la production sera destinée au marché national et à l'exportation. Il convient de rappeler que le décret exécutif sur l'activité des concessionnaires de véhicules neufs exige essentiellement de ces derniers de réaliser un investissement dans l'activité industrielle et semi-industrielle ou toute autre activité ayant un lien direct avec le secteur de l'industrie automobile. Les concessionnaires en activité doivent réaliser l'investissement dans un délai de trois ans à compter du 1er janvier 2014, soit à l'horizon 2017. Il est également précisé que l'investissement peut être réalisé soit par le concessionnaire tout seul, soit en partenariat avec des opérateurs nationaux ou étrangers intervenant dans le domaine de l'automobile, et ce, selon les critères fixés dans le cahier des charges. Les investissements réalisés à ce titre pourraient bénéficier des avantages consentis dans le cadre de l'ANDI. Selon certaines estimations, la fabrication locale de pièces de rechange pour répondre aux besoins nationaux permettrait de réduire la facture des importations d'au moins un milliard de dollars annuellement.