Alors que l'arrêté de leur interdiction a été signé par le wali d'Oran cela fait plus de 3 mois, les charrettes hippomobiles sillonnent toujours les artères de la commune de Hassi Mefsoukh. Le même constat a été fait à travers d'autres collectivités locales telles que Aïn El Bia, Béthioua et Hassi Ameur. Les automobilistes qui empruntent les routes nationales, notamment la RN 11, ont manifesté leurs désagréments quant à ces véhicules qui ignorent même le code de la route, allant jusqu'à l'insouciance des propriétaires des tripoteurs quant aux instructions données par la tutelle. D'ailleurs, pas plus tard qu'hier, une charrette qui roulait à vive allure sur la dite route a failli être à l'origine d'un accident mortel. Heureusement que l'automobiliste a eu le réflexe d'engager son véhicule vers un champ. « En plus du danger qu'ils représentent, ces triporteurs polluent l'environnement et entravent la circulation, eu égard à la vitesse recommandée dans les voies express qui est limitée à 50 Km/ h et sachant que ces hippomobiles sont très lents », dira un chauffeur de bus desservant la ligne Arzew- Oran. Notons que les dispositions prises par la wilaya pour l'interdiction de la circulation de véhicules du genre à l'intérieur du tissu urbain concernent l'ensemble des 26 communes. « Pour concrétiser ces dispositions, les directeurs de la CNAN, de l'Emploi et de l'ANSEJ devront entamer une campagne de sensibilisation au profit des propriétaires de ces charrettes pour les aider à bénéficier d'un prêt pour l'acquisition d'un petit véhicule », déclarera le premier responsable de l'APC. Selon la réglementation en vigueur, toute marchandise saisie à bord d'une charrette sera mise à la disposition des centres spécialisés et autres établissements hospitaliers. Quant à la marchandise non périssable, elle sera remise au Croissant Rouge Algérien. Les P/APC devront mettre à la disposition des services de sécurité des entrepôts pour parquer les charrettes saisies, en attendant d'être détruites.