L'avenir de plusieurs villes de Bouira quant à leur extension urbanistique semble de plus en plus compromis. Face à l'inexistence du foncier, les responsables locaux tentent de trouver des solutions pour implanter des projets et concevoir l'avenir urbain des communes pour les vingt prochaines années. La situation est complexe. Les villes suffoquent Si ce ne sont pas les limites naturelles comme les oueds ou des terrains accidentés et inconstructibles, ce sont les terres agricoles appartenant à des particuliers, exploitations agricoles collectives (EAC) ou à des fermes pilotes qui dissuadent les pouvoirs publics d'entamer toutes démarches d'extension. En effet, les contraintes qui bloquent l'adoption des plans directeurs de l'aménagement urbain (PDAU) de plusieurs communes de Bouira ont été au centre des débats lors du conseil de wilaya qui a eu lieu mercredi dernier. La direction d'urbanisme et de construction (DUC) a présenté différents scénarios de révision des PDAU de la commune de Lakhdaria, M'Chedallah, Ahnif et Ath Mansour. Pour la ville de Lakhdaria, l'étude a fait état de plusieurs contraintes qui freinent son extension, comme Oued Isser, la voie ferrée, le gazoduc, la conduite AEP et la ligne de haute tension. Il faut également citer les terres agricoles à la périphérie du chef-lieu qu'il faudra préserver. Ces terres, faut-il le souligner, appartiennent à des EAC et aussi à des particuliers. Même scénario pour la daïra de M'Chedallah où les plans directeurs d'aménagement urbain (PDAU) ont accusé d'énormes retards. Le secrétaire général de la wilaya a tenu à réitérer la volonté de l'administration à appliquer la réglementation en vigueur pour l'expropriation des terres et ce dans le but de doter les communes d'assiettes foncières. «Nonobstant l'absence de consentement, il y a une réglementation et un arsenal juridique que nous devons appliquer pour l'expropriation», a-t-il déclaré. Cependant, ce qui a semblé de plus en plus évident lors du conseil de wilaya, c'est l'absence de coordination entre les différents services de l'Etat qui devraient conjuguer leurs efforts pour l'élaboration des PDAU. Les réunions de travail ne se tiennent pas convenablement au niveau local et les représentants des services concernés par le PDAU n'assistent pas. L'adoption du plan directeur n'a pas eu lieu mercredi dernier et elle a été reportée à une date ultérieure.