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Troisième semaine du procès EL Khalifa Bank : Des voyages gratuits pour des dirigeants d'entreprises publiques...
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Publié dans El Watan le 18 - 05 - 2015

Lors des auditions des dirigeants des entreprises publiques ayant placé leur trésorerie à El Khalifa Bank, pour la perdre quelques temps plus tard, tous affirment avoir bénéficié de titres de voyage gratuits, réfutant tout lien entre ces avantages et le placement. Le représentant de la mutuelle de la Sûreté nationale, par exemple, a eu du mal à expliquer comment, après la signature d'une convention de réduction de 30% sur les prix des billets d'avion au profit des agents de la Sûreté nationale, il a obtenu la gratuité pour 25 cadres de la Sûreté nationale et les membres de leurs familles pendant une période indéterminée, aussi bien sur les lignes nationales qu'internationales.
Le tribunal criminel a entendu hier huit accusés, tous des cadres dirigeant des entreprises publiques, ayant perdu les fonds qu'ils avaient déposés à la banque Khalifa. Parmi eux, Belarbi Salah Hamdane, ancien responsable de la mutuelle de la police, mis à la retraite, il y a deux ans, en tant que contrôleur de la Sûreté nationale. Il commence par expliquer le contexte dans lequel l'argent des travailleurs de la Sûreté nationale a été placé à El Khalifa Bank. «Il y a eu une réunion du conseil d'administration de la mutuelle qui a adopté une résolution relative au placement des fonds, qui étaient dans des banques publiques, à des taux de 6%, jusqu'à 9% dans des banques privées.
Une commission a fait le tour des banques et elle a retenu El Khalifa Bank, pour ses taux très attractifs de 12 %», souligne-t-il. Il précise qu'en 2001, deux conventions ont été signées avec l'agence de Chéraga, dirigée par Omar Mir, pour le placement de 207 millions de dinars. «Quelque temps après, ajoute-t-il, Adda Foudad, alors président du comité de contrôle de la mutuelle, a parlé aux membres de la mutuelle, de l'agence de Hussein Dey qui accordait des taux compris entre 13% et 14%. Après négociations, deux autres conventions ont été signées entre Abdelmoumen Khalifa et Mokrani M'hand.
Le montant total des quatre conventions a atteint 257 millions de dinars. Nous avons récupéré 57 millions de dinars d'intérêt, mais pas le capital. J'entends ici des responsables dire qu'en 1999, 2000 et 2001, il y avait déjà des irrégularités. Il fallait alerter, parce qu'il y avait notre argent qui était en jeu. Légalement nos conventions ont bien été rédigées.» Le juge l'interroge sur la convention signée entre le défunt Ali Tounsi et Abdelmoumen Khalifa, en tant que PDG de Khalifa Airways, en disant que celle-ci portait «sur une réduction de 50% sur les billets d'avion sur les lignes du sud du pays, et 30% pour les vols intérieurs et internationaux.
Avec Air Algérie, nous avions une réduction de 25% mais pas pour le Sud». Le président : «Et la gratuité au profit de cette liste de 22 ou 25 cadres de la police ?» L'accusé : «En ma qualité de directeur central, j'ai appelé M. Nanouche, directeur général de Khalifa Airways, pour lui demander une gratuité au profit des cadres. Il m'a dit de faire la demande par écrit. Je l'ai faite avec l'accord du DGSN et par courrier portant l'en-tête de l'institution.» Le juge : «Ce sont des cartes de voyage pour les cadres et les membres de leurs familles pendant une période indéterminée. Est-ce normal ?» L'accusé : «Oui, mais cela s'est fait de la manière la plus transparente.
Au mois de mars 2001, la liste a été établie par moi-même et transmise à Khalifa Airways.» Le juge : «Vous êtes parti de 30% de réduction pour les policiers, pour arriver à la gratuité pour les cadres. Pourquoi ne pas avoir introduit la gratuité dans la convention signée entre Abdemoumen Khalifa et le DGSN ?» L'accusé : «Nous ne l'avions pas prévu. Cette gratuité, c'est moi qui l'ai demandée. Nous avions entendu parler de billets gratuits.» Le président du tribunal a du mal à comprendre cette gratuité, alors que le DGSN n'a pu obtenir qu'une réduction de 30% et l'accusé répond : «Cela entre dans le cadre du partenariat entre la DGSN et la compagnie aérienne.»
Le président appelle Abdelmoumen Khalifa, qui sursaute du fond du box, et se met à chercher sa veste. «Vous aviez déclaré la dernière fois qu'il n' y avait pas de gratuité. Avez-vous entendu parler de cette gratuité dont parle l'accusé ?» demande le juge. Abdelmoumen Khalifa : «Nous avions une convention pour des réductions, je ne pense pas qu'il y avait des billets gratuits. Nous devions payer les taxes.» Me Ali Meziane, avocat d'El Khalifa Bank, insiste pour savoir si l'accusé a payé le billet qu'il a obtenu en tant que cadre de la DGSN. «Je crois que j'ai payé les taxes», dit-il.
Le procureur général l'interroge sur le choix des agences de Chéraga et de Hussein Dey, «là où il y a eu des malversations» alors que le siège de la mutuelle se trouve au centre-ville, à côté de l'agence de Didouche Mourad, et l'accusé déclare : «C'est le taux d'intérêt qu'elles accordaient qui nous a attirés.» Il affirme que l'assemblée générale de la mutuelle avait validé le retrait des fonds de la mutuelle de la BDL et leur placement à El Khalifa Bank Chéraga, puis à celle de Hussein Dey. Le procureur général revient sur Adda Foudad et demande à l'accusé si c'est lui qui a proposé l'agence de Hussein Dey. «Bien sûr que c'est lui, qui nous a conseillés, en nous disant qu'elle accordait un taux d'intérêt de 14% », dit-il.
L'accusé Smati Bahidj Farid, PDG de l'Entreprise nationale de l'agroalimentaire (ENAL), a été entendu sur le dépôt de 100,2 millions de dinars à El Khalifa Bank de Hussein Dey et d'El Harrach, qu'il n'a pas pu récupérer L'accusé commence par affirmer que les placements de la société étaient diversifiés : «Nous avions comme directives d'opter pour la banque qui offrait le meilleur taux. Plus de 50% de nos clients avaient un compte à la banque Khalifa.
De ce fait, nous avions des problèmes énormes pour faire passer la compensation. Nous avions besoin de notre trésorerie et de la décision d'ouvrir un compte courant à l'agence El Khalifa Bank de Hussein Dey a été prise. Cela nous a permis d'encaisser nos chèques dans un délai de 24 heures. Quelque temps après, les responsables de cette agence sont venus voir le directeur financier de l'entreprise.» Il explique qu'à l'époque, il n'y a eu aucun incident avec la banque, «puisque notre capital et les intérêts avaient été récupérés, déjà en 2003. Le dernier dépôt a été effectué en février 2003».
En ce qui concerne les garanties de la banque, l'accusé explique : «La fiabilité d'une entreprise ne peut être vérifiée que par l'obtention de ses 3 derniers bilans, certifiés par un commissaire aux comptes. Mais pour nous, la banque était sous le contrôle de la commission bancaire et de la Banque d'Algérie.» Le juge : «Mais ce n'était pas le cas.» Il l'interroge sur la carte du Centre de thalassothérapie de Sidi Fredj, dont il aurait bénéficié. L'accusé confirme et précise qu'elle lui a été remise par un employé du centre. Selon lui, il n'y avait aucun lien entre les placements et cette carte. Il affirme que l'hôtel en question fait partie du même holding, service duquel la société dépend. De ce fait, ajoute-t-il, les PDG du groupe avaient droit à la gratuité des soins dans le centre.
Le procureur général lui fait remarquer que la société en question a été liquidée, mais l'accusé tente d'expliquer les raisons qui sont, selon lui, liées aux gestionnaires qui lui avaient succédé, mais aussi aux événements qui ont secoué la Kabylie en 2001, etc.
Bourahla Hamid lui succède à la barre. Il était directeur de l'exploitation de l'unité de boissons à El Harrach, faisant partie du Groupe boissons d'Algérie (GBA), de 1998 jusqu'en 2003, où il a été promu directeur général. Il est le seul cadre dirigeant poursuivi dans cette affaire, dont la société n'a pas perdu d'argent. Il explique que le placement à El Khalifa Bank a eu lieu en trois étapes, de septembre 1999 jusqu'en 2002, avec un taux d'intérêt de 11,5%. «Un premier montant de 50 millions de dinars, puis un autre de 20 millions de dinars et ensuite 150 millions de dinars.
Lorsque j'ai pris la direction générale, j'ai trouvé 100 millions de dinars en dépôt avec 11,5% et un crédit de 100 millions de dinars, octroyé par El Khalifa Bank avec un taux d'intérêt de 5,5%, et 34 millions de dinars, revenus des intérêts. En réalité nous n'avions rien perdu. Bien au contraire, nous avions une bonne trésorerie.» Le juge l'interroge sur la carte de thalassothérapie et l'accusé lance : «Je suis un grand amateur de sport. Toutes les salles de sport d'Alger, je les ai fréquentées et de ma vie je n'ai jamais bu, fumé ou pris de la chique. Je viens de boucler mes 68 ans, et le centre thalasso, je le connaissais avant El Khalifa Bank.»
Le président cite une longue liste de Bourahla comportant des noms de personnes qui auraient bénéficié de billets de voyage auprès de Khalifa Airways. L'accusé jure qu'il n'a aucun lien de parenté avec ces personnes. Le procureur général l'interroge sur la différence entre les taux d'intérêt accordés dans le cadre de crédit et dans le cadre des placements. «Moi-même je me suis posé cette question et j'ai trouvé ces taux bizarres. Mais je me suis dit que cette banque est agréée par l'Etat et qu'elle ne peut pas échapper au contrôle.»
«La Banque d'Algérie aurait dû nous alerter»
L'accusé cède sa place à Saïd Ammour, ancien PDG de l'Endimed, une société publique de distribution de médicaments. Il affirme avoir reçu une délégation d'El Khalifa Bank, son vice-président et le directeur de l'agence d'El Harrach, Aziz Djamel, qui lui a proposé des produits banquiers, comme les placements. «La société a commencé par ouvrir des comptes d'exploitation pour faciliter nos relations avec les clients, qui étaient tous domiciliés à El Khalifa Bank, précisant que l'entreprise n'avait pas procédé au retrait de nos placements à terme au CPA.
Nos pertes concernaient les chèques impayés, parce qu'El Khalifa Bank avait arrêté ses activités. Nous avons déposé une plainte parce que pour nous c'était grave», souligne l'accusé. Le juge l'interroge sur la carte de thalassothérapie, l'accusé répond : «Je n'étais même pas au courant. Un chauffeur du centre en question l'a déposée à mon secrétariat.
C'est ma secrétaire qui m'en a informé et je lui ai dit : ‘‘Donne-la à quelqu'un qui souffre de rhumatisme''. Notre société était très rentable, nous avions un chiffre d'affaires de 10 milliards de dinars.» Interrogé sur le fait de n'avoir pas déposé les fonds de la société à El Khalifa Bank, il révèle qu'il avait de bonnes relations avec le CPA, et de plus la banque privée venait juste d'être créée. Le procureur général lui fait savoir que les comptes d'exploitation ont profité à El Khalifa Bank, et l'accusé lui précise que ses activités avec Khalifa étaient très marginales.
A une question de son avocate, Me Issaad, sur le placement à El Khalifa Bank, l'accusé déclare : «Il y a eu une résolution du conseil d'administration relative à la nécessité de placement à terme à El Khalifa Bank, et j'ai refusé de l'appliquer. J'avais peur du fait qu'elle était toute nouvelle sur le marché.» Safi Telli, ancien directeur général de l'Agence de développement social (ADS), explique qu'avant sa désignation en 2001, l'agence avait un crédit saoudien de 1,8 milliard de dinars, pour les microcrédits. «Elle a fait appel à toutes les banques pour l'aider à gérer.
Deux ont répondu, la BNA, qui était très chère, et El Khalifa Bank, qui a fait des propositions intéressantes. Le conseil d'orientation a validé cette offre, et la convention a été signée pour la gestion des microcrédits, et deux comptes d'exploitation ont été ouverts.» L'accusé dit avoir pris le train en marche, en août 2001. Il confirme qu'à aucun moment l'agence n'a placé ses fonds et qu'en 2008, le montant a été consommé à 80%.
Elle a perdu un milliard de dinars, qui était sur les comptes d'exploitation et les 20% restant des microcrédits. Le juge l'interroge sur les avantages perçus, il déclare qu'El Khalifa Bank a financé une vingtaine d'ordinateurs. Le juge : «Et vous ?» L'accusé : «Je savais que vous alliez y venir. Mon fils était en 5e année de biologie et voulait faire une formation de pilote. Il a été à Oxford, mais il est revenu après la débâcle du groupe. On lui a fait passer les tests, et il a été retenu pour terminer la formation en Jordanie.» Cependant, il nie avoir bénéficié d'une quelconque carte du centre de thalassothérapie.
Le procureur général lui fait savoir que l'agence a perdu un milliard de dinars, qui étaient sur les comptes d'exploitation. Il explique avoir reçu une vingtaine de micros, comme don et s'il était présent à l'époque de la liquidation, il n'aurait pas accepté de les remettre au liquidateur. A propos des 5 millions de dinars offerts par El Khalifa Bank, l'accusé répond qu'il s'agit «uniquement d'un jeu d'écriture et que la somme n'a jamais été utilisée. C'était dans le cadre d'une opération de prise en charge psychologique des enfants victimes du terrorisme». Il cite des exemples de dons que l'agence a reçus, comme celui de City Bank, d'un montant de 30 000 dollars, destiné à 8 familles de Remka, à Relizane. Poursuivi pour les mêmes faits, son directeur général adjoint, Mouloud Mohamed Meziane, tient les mêmes déclarations.
Il affirme au juge que c'est lui qui avait ouvert les comptes d'exploitation à El Khalifa Bank avant que Safi Telli ne soit nommé directeur général. L'agence était sous la tutelle du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, alors entre les mains de Tayeb Belaïz, avant d'être placée sous celle du ministère de la Solidarité quelques années plus tard. Le juge l'interroge sur la carte de thalassothérapie, il confirme en avoir reçu. «Aziz Djamel m'en avait remis une à moi et une autre à une directrice, et je pensais que le DG en avait eu lui aussi», explique-t-il.
Le 1,5 milliard de dinars perdus de l'Agence de développement social
Le procureur général précise à l'accusé que le 31 mars 2003, l'ADS a effectué une opération bancaire de 200 000 DA, alors que l'administrateur était déjà à El Khalifa Bank. L'accusé : «Je ne sais même pas de quelle opération il s'agit. Je l'ignore.» Pour ce qui est du choix de l'agence d'El Harrach, l'accusé révèle que c'est la banque qu'a choisie Aziz Djamel, le directeur d'El Harrach, pour travailler avec l'agence.
«Les 20 ordinateurs, ajoute-t-il, ont été offerts par El Khalifa Bank, après l'incendie qui a affecté une de nos agences.» Laichar Rachid, directeur des opérations financières, à la Caisse nationale de l'assurance chômage (CNAC) lui succède à la barre. Tout comme l'ancien directeur général de la CNAC, Aït Belkacem, entendu la veille, il affirme que les placements de la CNAC à El Khalifa Bank ont été décidés à la suite d'une résolution du conseil d'administration, pour les offres attractives qu'elle leur a faites. El Khalifa Bank offrait 11,5% pour les placements et les banques publiques n'en accordaient que 2,80%.
L'accusé indique que la CNAC a perdu 1,5 milliard de dinars, mais aussi 600 millions de dinars du fonds de garantie. Il déclare avoir reçu des billets de voyage gratuits de la part de Aziz Djamel, directeur de l'agence d'El Harrach, qu'il avait utilisés ainsi que des membres de sa famille. «Je pensais qu'il s'agissait d'une opération de publicité», précise-t-il. Le procureur général lui demande pourquoi avoir renouvelé la convention de placement au mois de février 2003, alors que la banque avait des problèmes, mais l'accusé dit l'ignorer.
Mohamed Ouandjelli, directeur de la comptabilité de la société de réassurance, explique : «Nous sommes obligés d'avoir au moins 50% de notre trésorerie en bons du Trésor, dépôts à terme et en actions. Et comme nous n'avions pas le droit d'aller vers les marchés primaires, nous passions par des sociétés qui achètent pour nous, et l'une d'entre elles nous a proposé El Khalifa Bank. Nous avions un excès de trésorerie à la Banque d'Algérie, et les banques publiques avaient revu à la baisse leurs taux d'intérêt et augmenté les commissions. Nous étions obligés d'aller vers El Khalifa Bank, qui offrait des taux intéressants.
Nous avions placé 300 millions de dinars, que malheureusement nous n'avons pas pu récupérer.» La carte de thalassothérapie n'avait, selon lui, aucun lien avec le placement : «Pour moi, c'était juste un club pour les opérateurs économiques.» Au procureur général, il affirme que sa société réassure les compagnies d'assurance et, de ce fait, elle avait un excédent assez important. «Pourquoi n'avoir pas suivi le PDG qui vous a conseillé de ne placer que 50 millions de dinars ?» L'accusé : «Nous lui avons expliqué qu'il fallait placer cet excédent.» Aujourd'hui, huit autres accusés passeront devant la barre, alors que les témoins devraient être entendus vers la fin de la semaine en cours.


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