Erigée par arrêté au rang de polyclinique en 2012, l'infrastructure de santé d'Imoula, dans la commune de M'cisna, daïra de Seddouk, fonctionne au rythme d'une salle de soins. En vertu de cette promotion, le personnel de l'établissement devait être renforcé et un équipement médical devait être acquis pour le besoin d'ouvrir plusieurs spécialités, dont la radiologie et la maternité. Mais ironie du sort, il s'avère que la structure n'a de polyclinique que le nom. Selon le représentant de l'association des notables d'Imoula, Hakim Aït Lhadj, qui s'est rendu à notre rédaction, «la polyclinique, notamment la salle qui devait accueillir le service maternité, est transformée en dépotoir pour des déchets de construction». Censée assurer une prestation permanente et multidisciplinaire à la population de la région, la polyclinique ne dispose ni de moyens ni de personnel d'après notre interlocuteur. Il a précisé : «Le centre a été élevé au rang de polyclinique que sur papier. Car en réalité, il n'y a eu aucun changement. Le service fonctionne 3 journées sur 7 avec un seul médecin généraliste, un stagiaire et 3 infirmières qui sont très souvent sollicitées par les autres centres de santé de la région». Ainsi, les habitants de Imoula, environ 3000 âmes, demandent la concrétisation de l'arrêté du ministre afin d'équiper et de doter la polyclinique en personnel. «Pour le moment, ajoute M. Aït Lhadj, nous nous déplaçons vers les structures de santé de Sidi Aïch, et Akbou puisque ce sont ces communes qui sont les plus proches de nos villages». Par ailleurs, les membres de l'association des notables d'Imoula estiment que le laisser-aller des autorités locales, notamment la DSP (direction de la santé et de la population de la wilaya) les met en droit de s'interroger s'il n'y aurait pas une volonté de fermer carrément cet établissement ?