Hadj » Rabah T., commerçant de son état, âgé de 54 ans, figure respectée à Bouzaréah où il demeure, a été arrêté, dimanche, par les éléments de la brigade de gendarmerie de Bouchaoui, suite à un dépôt de plainte de la part des parents de trois filles habitant Chéraga. Selon le capitaine Berrahal Abdelkader, commandant de la compagnie de Bouzaréah, lors d'un point de presse tenu hier, les parents accusent le mis en cause d'avoir séquestré leurs filles dont deux d'entre elles sont âgées de 19 ans et l'autre de 16 ans, pendant cinq jours, dans sa villa en construction et de les avoir violées. Il s'avère d'après l'officier que les victimes subissaient le viol depuis plusieurs années. Le mis en cause a nié catégoriquement avoir eu des relations sexuelles avec des mineures ou séquestré des filles et a nié, d'après le conférencier, avoir eu des relations sexuelles avec des filles mineures comme il a réfuté l'accusation de séquestration. Lors de la perquisition, des revues pornographiques, un lit de deux places ainsi que des somnifères ont été découverts sur les lieux. Quatre comprimés ont été dégotés dans la poche du pantalon de cette personne, affirme-t-on. Les filles sont transportées dans la malle du véhicule de marque Renault Mégane ou sur le siège arrière couvertes d'une couverture. Les récits des filles que nous avons rencontrées étaient des plus choquants. L'une d'elle affirme avoir été violée alors qu'elle n'avait que 14 ans. Elle déclare avoir été filmée nue par une tierce personne. « Il nous menaçait de présenter ces photos à nos parents si on le dénonçait », déclare-t-elle. Cette situation dure, d'après elle, depuis quatre ans. Une autre victime affirme avoir été violée lorsqu'elle était au CEM Les Trois situé dans la même commune. Le conférencier a précisé que les victimes ne sont pas choisies au hasard. Ce sont généralement des élèves de CEM ou des collégiennes de la localité dépourvues de la demi-pension qui sont la proie facile. Elles sont généralement issues de familles pauvres et habitant loin. Il leur remet des sommes d'argent, des téléphones portables et des cartes de recharge. Actuellement, huit victimes se sont manifestées pour déposer plainte. Les gendarmes lancent des appels aux victimes afin de se manifester et de briser le mur du silence. « Je t'épouserai, sinon on ira à l'hôpital pour que tu puisses récupérer ta virginité », aurait-il promis à l'une de ses victimes. L'accusé, père de cinq enfants, sera présenté aujourd'hui au procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs. Il va sans dire que la responsabilité des parents ainsi que celle des chefs des établissements scolaires dans pareille situation est complète. Sinon comment expliquer qu'une jeune collégienne puisse cacher à sa propre mère un viol pendant quatre ans ? Les directeurs des établissements scolaires chargés d'assurer la sécurité des élèves sont obligés de faire appel aux parents lorsqu'il y a absence ou mauvais comportement de l'élève.