Afin de faire entendre leur voix, SOS Disparus a décidé de prolonger exceptionnellement jusqu'à 18h son rassemblement hebdomadaire qui a lieu chaque mercredi matin devant la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme », lit-on dans un communiqué transmis à notre rédaction. L'ONG algérienne, qui revendique une « solution juste » concernant le dossier des disparus « forcés », ajoute que « cette manifestation a pour but d'interpeller à nouveau le président de la République ». SOS Disparus exhorte le chef de l'Etat à « proposer une solution autre que la charte pour la paix et la réconciliation nationale ». Les textes de celle-ci, selon l'association, ne sont pas faits pour « mettre un terme à cette tragédie qui secoue l'Algérie depuis tant d'années ». Pour SOS Disparus, « les autorités ont toujours refusé d'engager de réelles procédures pour établir la vérité et la justice dans le dossier des disparitions forcées ». « Toutes les mesures amnistiantes édictées et appliquées n'ont jamais permis aux familles de disparus de faire la lumière sur le sort de leurs proches », indique l'association. Et d'ajouter : « Ces textes (de la charte, ndlr) occultent la vérité, prônent l'impunité et interdisent aux familles d'exercer leurs droits les plus élémentaires. »