C'est avec une grande consternation que nous avons appris que notre collègue le Dr. Samir BELLAL vient de faire l'objet d'une infâme et sournoise censure académique. Notre collègue, exerçant en qualité de Maître de Conférences (A) au sein de la Faculté des sciences économiques de l'Université M'hamed Bougara de Boumerdès, voit sa participation à un colloque international, qui se tiendra à partir du 10 juin 2015 à Paris, grandement compromise. Et pour cause, l'administration de l'Université de Boumerdès, qui juge la communication de notre collègue «politiquement incorrecte», refuse toujours, en l'absence d'un feu vert du Ministère de tutelle, de lui accorder une prise en charge qui lui permettrait de prendre part aux travaux du colloque. Il est à noter que d'ordinaire, le traitement par le Conseil Scientifique des dossiers de postulants à la participation aux colloques internationaux est une simple formalité administrative, inhérente notamment à des considérations de prise en charge logistique. Cependant, pour le cas du Dr. Samir BELLAL, la formalité s'est transformée en un levier de chantage administratif exercé clairement dans une perspective de censure académique, avec en filigrane des arrières pensées politiciennes… La preuve est apportée par l'arbitraire que subît aujourd'hui notre collègue, qui, reconnaissons-le lui, a le courage et le mérite de rendre public son cas et de dénoncer ses censeurs. Cependant, il est certain que de nombreux autres collègues subissent le même dictat sous pareille forme ou d'autres, dans le silence et la crainte de représailles et de mesures de rétorsion administrative. Faut-il rappeler, encore une fois, aux maîtres-censeurs et autres adeptes zélés du «politiquement correct» que le respect des franchises et du travail universitaires sont un acquis sacré pour lesquels des hommes ont sacrifié leurs vies et que nous défendrons quoi qu'il nous en coûtera… C'est pour toutes ces raisons que nous dénonçons et condamnons dans les termes les plus fermes le fonctionnement antidémocratique de l'institution universitaire, ainsi que les pratiques autoritaires en son sein, des commis et autres fonctionnaires qui y recourent… Nous appelons l'ensemble de la communauté universitaire ainsi que les citoyens et citoyennes jaloux pour la liberté intellectuelle de réflexion, de production, de débat et d'action à se mobiliser et à manifester leur soutien en faveur de notre collègue le Dr. Samir Bellal. Un collectif d'enseignants