Un bras de fer qui oppose depuis de longues semaines, des travailleurs de la coopérative agricole de services et des approvisionnements (CASAP) de Guelma avec leur directeur a éclaté, jeudi dernier, au grand jour. Un mouvement de protestation et de revendication s'est formé aux portes du siège de la CASAP , située sur la route de Belkheir, à la sortie ouest du chef-lieu, constatation faite sur place. Ce groupe de travailleurs et d'employés de l'administration, sous la bannière de l'UGTA, accuse leur directeur de tous les mots: abus d'autorité, brimades, harcèlement, poursuites judiciaires pour certains, allant jusqu'à la fermeture de leurs bureaux pour ensuite être chassés hors du siège. Des accusations qui ont été portée noir sur blanc sur des correspondances en direction des autorités locales dont des copies nous ont été remises. «Depuis quelques mois, je ne perçois plus mon salaire intégralement. La situation a empiré avec les dernières fiches de paie avec 00 dinars de salaire. Oui ! Zéro dinars!» En effet, joignant la parole à l'acte une employée, technicienne de fonction, nous remet une fiche de salaire prouvant ses allégations. Un chauffeur de camion appuiera cette situation avec son bulletin de paie. «Notre action est appuyée par l'UGTA et nous réclamons nos droits, notamment l'application de la convention collective en rapport entre autres avec les primes de rendements collectif et individuelle depuis plus de 6 ans», déclare le responsable de la section syndicale. Mais face à tout ce mouvement de revendications socioprofessionnelles, Khemissi Briki, directeur de la CASAP de Guelma, révèle une situation inattendue «la section syndicale de l'UGTA de la CASAP de Guelma a démissionné collectivement le 11 mai 2015. Le 03 juin passé les travailleurs de la CASAP ont crée avec l'union de wilaya des paysans Algériens sous la tutelle de l'UNPA, une nouvelle section syndicale», dira-il, document à l'appui et de conclure : «je suis chargé par 192 sociétaires de la coopérative de faire appliquer la réglementions. Chose certaine, ces employés sont manipulés de l'extérieur car il ya un litige pour libérer un logement à l'intérieur du siège, occupé par cette même personne étrangère à la CASAP».