La dernière attribution des 2063 logements sociaux, ne ce cesse de justifier, des mois après, le mécontentement des milliers de postulants authentiques, lésés par la commission d'étude. Les demandes de recours qui avaient dépassé le nombre de 6000 ont été mises sur le compte d'un «mécontentement non justifié», pour valider des centaines d'indus occupants et ne retenir des attributaires qui avaient fait l'objet de protestation que 78 noms des plus vulnérables. Ces faits ont été reconnus par les élus de l'APW de Souk-Ahras. Ces derniers ont récemment adressé une motion interne à leur président dans laquelle ils demandent l'ouverture d'une enquête sur certains noms d'attributaires, notamment l'opération de relogement de la cité Ibn Rochd, entachée, estiment-ils, d'irrégularités. Malgré qu'il s'agit là précisément d'un appel truffé de non-dits et ciblant probablement un camp sans d'autres, force est de constater que les vérités commencent à jaillir de cette instance élue. D'autres édiles, supposés appartenir à un bloc opposant, ont fait mieux. Une liste remise à El Watan apporte des détails sur la situation sociale, les salaires et les biens immobiliers de plus de 213 bénéficiaires, dont des proches des sphères des décisions locales. Les cris de détresse des laissés-pour-compte ne suscite ni émoi ni compassion de la part des autorités locales qui refusent même d'écouter (ou de faire écouter) les demandeurs d'audience. La famille Chaïb, composé de quatre personnes, a récemment frôlé la mort à cause de l'effondrement d'une bâtisse sise au prolongement de la rue des Jardins. Les deux enfants en bas âge en sont traumatisés, de même pour leurs parents. «Je passe des nuits blanches depuis le jour du sinistre et mes deux enfants sont atteints de phobies nocturnes», nous confie ChaïbSalaheddine, un petit salarié qui perçoit juste le SNMG. Plus de 300 appartements en sous-location Demandeur d'un gîte depuis vingt ans, il en est privé parce que ne jouissant d'aucune connaissance musclée, du moins c'est ce qu'il a constaté à travers ses innombrables pérégrinations. «Vous savez, même pour la mort les statuts diffèrent…..aucun responsable n'est venu s'enquérir de la situation de la bâtisse effondrée qui risque de faire d'autres victimes, voire des morts dans les prochains jours…..mes deux enfants, ma femme et moi-même, blessés ou morts, j'en suis sûr, nous ne valons pas grand-chose pour eux», a-t-il ironisé. Une source digne de foi a indiqué à El-Watan, tout en présentant des documents, que plus de 300 logements faisant partie des 2063 unités attribuées, il y a quelques mois, sont sous-louées, et ce depuis les trois premiers mois de la remise des clés. La même source a ajouté qu'il s'agit là d'un nombre cerné officiellement et que le nombre réel des sous-locataires dépasserait les 500 unités. Abordés à ce sujet, des habitants de la nouvelle cité ont confirmé cette situation. «Là où j'habite, un appartement est fermé et quatre autres ne sont pas habités par leurs propriétaires», soutient un témoin. Une bonne piste pour revoir les centenaires attributaires de logements, les homonymes, les bénéficiaires sans filiation……. (Liste officielle faisant foi).