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«Printemps du livre» à Larbaâ Nath Irathen (Tizi Ouzou) : Saison de bonnes feuilles
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Publié dans El Watan le 16 - 06 - 2015

Un événement sous les auspices de l'Entreprise d'organisation de manifestations culturelles, économiques et scientifiques (EMEV), en collaboration avec la direction de la culture, l'ONDA (Office national des droits d'auteur) et l'APW de Tizi Ouzou, qui a suscité un grand intéressement au sujet de la lecture et de l'écriture.
Tenue sous le signe de «Adlis d-abrid gher t-musni», ou «le livre, une fenêtre vers le savoir», la 2e édition de cette rencontre, nommée aussi «Tafsut n wedlis» (Printemps du livre) et animée par Malek Amirouche et Mme Ferroudja Ousmer, aura regroupé, du 12 au 14 de ce mois, une pléiade de conférenciers universitaires, d'auteurs, d'éditeurs, d'écrivains et enseignants, notamment en tamazight.
Participant à la rencontre en sa qualité d'auteur et d'artiste peintre, Hocine Haroun, le président de l'APW de Tizi Ouzou, a axé son intervention sur «l'écriture plurielle», pour signifier qu'on doit tous agir pour que tamazight triomphe dans la pluralité de ses formes : écriture, théâtre, cinéma, chant, poésie, peinture… Mme Ousmer précisera que cette édition, qui prend fin dimanche, sera baptisée au nom de Saïd Boulifa, un des premiers précurseurs de la langue berbère à la fin du XIXe et au début du XXe siècles.
Dans son intervention, l'universitaire Mohand-Ouali Djebli, consultant aussi à la Chaîne 2 de la Radio nationale, parlera de l'enseignement de la culture, ou comment donner le goût de lire aux enfants. «La lecture, qui permet de déchiffrer, de décoder, comprendre, interpréter, expliquer…, fait partie des enseignements de base pour l'enfant. C'est un outil, dès le primaire, qui devient un plus pour l'élève. Et cela dans toutes les langues.
On n'a pas le droit de rater le coche, surtout au niveau du primaire. Il faut savoir créer le lien entre le texte et l'enfant-lecteur, que les parents et l'enseignant ne doivent pas négliger», explique M. Djebli.
Selon lui, «attirer la curiosité à la lecture, sans impératif, ni exigence, par des textes aussi bien à la maison qu'à l'école pour des enfants est une des meilleures façons incitatives à lire, comme par exemple laisser un écrit pour son enfant sur la table ou près de son lit pour le ‘‘prier'' de faire telle ou telle chose à son réveil donne de très bons résultats».
Or, avoue Mohand-Ouali Djebli, «le manuel scolaire algérien de notre temps tue le goût de lire, notamment par ses contraintes, ses impératifs, son manque en ‘‘liens'' à même de susciter le plaisir du lecteur au texte, à cause de cassures ou de la difficulté à le comprendre, etc.».
Hocine Moula, enseignant en amazigh, auteur et chercheur, a axé sa communication sur «Les manuels scolaires en tamazight : une réponse aux besoins urgents». Un ouvrage en la matière qu'il vient de réaliser a été présenté. Il explique sa méthode et comment les élèves trouvent, individuellement ou en groupe, leur «fierté» de participer à tout travail utilitaire dans une classe.
Il suffit, pour un parent ou un enseignant, relève M. Moula, «d'apprendre à l'enfant à se passer de ces derniers, hormis là où ça coince vraiment. La concurrence, c'est faux ! Il faut susciter de la solidarité et la camaraderie.
C'est cela, de tout temps, le propre de la société kabyle», clame-t-il. Ramdane Lasheb, écrivain, enseignant en tamazight et chercheur lui aussi, parlera de «la sauvegarde du patrimoine kabyle», évoquant le cas d'un de ses ouvrages, Isefra n-lgirra n-tlawin, ou cette poésie orale des femmes, composée instantanément aux moments difficiles pour elles durant la guerre de Libération (1954-62). Il émouvra fortement l'assistance à la lecture de quelques poèmes qu'il a recueillis auprès de plusieurs veuves, mères ou sœurs de martyrs, décrivant les dures épreuves de torture, par l'armée coloniale, de pertes de leurs chers jeunes maris, frères ou fils, au maquis.
Des chants patriotiques qui évacuaient toute peur chez les moudjahidine en les imprégnant, en revanche, d'un courage et d'une galvanisation de l'esprit exceptionnels pour affronter l'ennemi, même à mains nues. De son côté, Malek Kazeoui, un poète non-voyant et initiateur de braille en tamazight, se demandera «pourquoi n'œuvre-t-on pas pour l'édition, la lecture et l'écriture de notre langue en braille ?» M. Kazeoui indique que tout non-voyant rêve d'avoir un livre dans sa langue maternelle, à lire de ses… doigts.


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