Une journée d'étude sur le rôle des télécommunications dans la gestion des catastrophes naturelles a été organisée, hier, par Algérie Télécom Satellite (ATS) en collaboration avec le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag) au Cercle national de l'armée, à Alger. La vulnérabilité aux aléas naturels de plus en plus fréquents, notamment avec les changements climatiques, prend des proportions inquiétantes et se trouve exacerbée par l'accélération de la croissance démographique et la surpopulation/concentration des populations dans les villes. L'apport des TIC dans la résolution de problèmes primordiaux, grâce notamment au partage d'informations en temps réel, y compris la prévention pour la réduction de l'impact des catastrophes naturelles, n'est plus à démontrer. A travers l'exploitation coordonnée et collaborative du pouvoir d'anticipation et d'ubiquité des technologies de l'information et de la communication, et plus particulièrement des moyens de télécommunications satellitaires dans la gestion des catastrophes naturelles, la façon avec laquelle nous réagissons (pouvoirs publics et population) aux aléas naturels est abordée avec plus de recul. Parmi les équipements de télécommunication d'urgence figurent les téléphones mobiles satellitaires, les terminaux satellitaires, les systèmes de géolocalisation, les stations VSAT ainsi que des ordinateurs portables. Abdelkrim Yelles Chaouch, directeur général du Craag, a rappelé que «l'Algérie a connu un certain nombre de catastrophes qui ont endeuillé le pays. Les risques majeurs s'inscrivent dans une problématique mondiale. Ils sont de différents ordres. Les cibles touchées sont la population, le bâti (villes et régions) et les infrastructures (réseaux, aéroports et ports). Dans tous les cas, le niveau de réponse de la société ou niveau de réaction est important». Les catastrophes ayant pour origine un phénomène naturel ou un risque technologique sont en augmentation constante depuis un siècle. La multiplication des enjeux exposés et l'augmentation des aléas impliquent de développer la résilience des territoires, c'est-à-dire renforcer leur résistance face à une menace et les mettre en capacité de retrouver rapidement leurs fonctions vitales (habitat, activités, infrastructures et gouvernance). L'Algérie a connu de nombreuses catastrophes aussi bien naturelles que technologiques. On peut citer les séismes d'El Asnam du 10 octobre 1980 ou de Boumerdès le 21 mai 2003, les inondations de Bab El Oued du 10 novembre 2001 ou l'accident de la centrale GNL de Skikda du 19 janvier 2004. Ces catastrophes ont généré des pertes importantes en vies humaines et causé des dégâts considérables. Les risques majeurs en Algérie, selon la loi 04-20 du 25 décembre 2004, sont au nombre de dix : cinq naturels et cinq technologiques.