Seifeddine Rihani aurait pu trouver mieux pour se tirer d'affaire. Mais comme il nous a habitués, il allume un pétard mouillé en rêvant de feux d'artifice. La levée de bouclier contre le secrétaire général de la commune, par l'intermédiaire de deux sections syndicales, est un ratage lamentable en matière de diversion. Du niveau primaire de la manœuvre tactique. Les personnages ayant assuré le rôle d'allumer un contre-feu en tirant sur le SG, ont été pathétiques, tellement qu'ils ne maîtrisent pas la matière, ni le terrain sur lequel ils se sont mesurés à leur cible. En accusant le SG de bloquer les affaires de la commune, les responsables syndicaux ont avancé des arguments faibles et des dossiers vides. D'ailleurs, les accusations des syndicats UGTA et Snapap n'ont pas trouvé écho auprès des employés. Pour les élus opposés au maire et dont le nombre a atteint 10, «le conflit au sein de l'assemblée s'est déplacé vers l'administration à l'instigation du président de l'APC qui, par cet agissement, vise à déstabiliser les différentes directions et les délégations communales, à leur tête le secrétariat général». Dans une lettre adressée hier au wali de Constantine, ces opposants expliquent que Rihani en veut à Nadir Bettine, SG de la commune de Constantine, pour avoir refusé de modifier le PV de la session ordinaire tenue le 21 mai dernier, laquelle a été émaillée par de graves incidents ayant perturbé le déroulement des délibérations. Ils expliquent aussi les tenants et aboutissants de cette tentative désespérée de détourner l'opinion publique en pointant l'administration comme source de tous les maux de la commune. Le problème est politique. L'assemblée actuelle est incompétente et le maire désigné par le parti majoritaire, le FLN, est incapable d'assumer ses responsabilités. Pire. Il fait l'objet de deux enquêtes judiciaires sur sa gestion. Et au lieu de se rattraper et déployer des efforts pour satisfaire la population, il préfère jouer des petits jeux amateurs dans les coulisses de l'APC. L'hôtel de ville du Boulevard Zighoud Youcef n'est jamais tombé aussi bas.