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C'est en bâtissant qu'on devient bâtisseur
Le concours estudiantin d'architecture «Terre d'Avenir»
Publié dans El Watan le 17 - 06 - 2015

le concours «Terre d'Avenir» a pour objectif d'inciter les étudiants en architecture et en génie civil à associer leurs efforts pour concevoir des projets contemporains de construction en terre cuite.
Le concours qui a porté sur la conception d'une bibliothèque municipale rurale située à Temacine, dans la wilaya de Ouargla, outre la problématique du recours aux ressources locales - la terre cuite notamment - pose la pertinente question de l'intégration des spécificités culturelles régionales dans l'approche architecturale, et sensibilise ainsi les futurs architectes à la notion du bien-être social.
Louable initiative, à vrai dire, et malgré le contexte «festivalier» de l'événement, l'action concrète de ce programme et sa valeur didactique en font le pendant le plus rentable du Festival culturel international de promotion des architectures de terre.
Calqué sur les mises en concurrence des concours d'architecture émanant couramment des commandes publiques, les prix de ces jeux éducatifs ne consistent pas en l'obtention d'un contrat, mais en tant que distinction ils motivent et encouragent les apprenants à faire preuve d'une plus grande application.
Ces concours offrent également au corps enseignant des outils additionnels qui consolident le système d'évaluation des étudiants, expliquent des enseignants qui nous ont exprimé par là même leur contentement sans toutefois taire d'autres résistances.
Ces pédagogues recommandent de promouvoir ce genre d'activités pédagogiques par la propre initiative des établissements d'enseignement et plaident pour que ces activités soient confortées par une stratégie mieux réfléchie et bien appliquée par le ministère de l'Enseignement supérieur, au risque de voir ces approches didactiques noyées dans la folklorisation et la légèreté des manifestations échafaudées par le ministère de la Culture. De ce point de vue, l'intérêt pédagogique propre aux concours d'architecture destinés aux étudiants paraît éminemment instructif.

Yakoub Laraba : étudiant en Architecture
Le concours «Terre d'Avenir» a pour objectif d'inciter les étudiants en architecture et en génie civil à associer leurs efforts pour concevoir des projets contemporains de construction en terre cuite.
Le concours qui a porté sur la conception d'une bibliothèque municipale rurale située à Temacine, dans la wilaya de Ouargla, outre la problématique du recours aux ressources locales - la terre cuite notamment - pose la pertinente question de l'intégration des spécificités culturelles régionales dans l'approche architecturale, et sensibilise ainsi les futurs architectes à la notion du bien-être social.
Louable initiative, à vrai dire, et malgré le contexte «festivalier» de l'événement, l'action concrète de ce programme et sa valeur didactique en font le pendant le plus rentable du Festival culturel international de promotion des architectures de terre.
Calqué sur les mises en concurrence des concours d'architecture émanant couramment des commandes publiques, les prix de ces jeux éducatifs ne consistent pas en l'obtention d'un contrat, mais en tant que distinction ils motivent et encouragent les apprenants à faire preuve d'une plus grande application.
Ces concours offrent également au corps enseignant des outils additionnels qui consolident le système d'évaluation des étudiants, expliquent des enseignants qui nous ont exprimé par là même leur contentement sans toutefois taire d'autres résistances.
Ces pédagogues recommandent de promouvoir ce genre d'activités pédagogiques par la propre initiative des établissements d'enseignement et plaident pour que ces activités soient confortées par une stratégie mieux réfléchie et bien appliquée par le ministère de l'Enseignement supérieur, au risque de voir ces approches didactiques noyées dans la folklorisation et la légèreté des manifestations échafaudées par le ministère de la Culture. De ce point de vue, l'intérêt pédagogique propre aux concours d'architecture destinés aux étudiants paraît éminemment instructif.

Ahlem Fenane. étudiante en architecture
Elaboré par une étudiante de l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme d'Alger, le bâtiment gratifié par le deuxième prix est une belle démonstration technique, ce qui ne paraît pas tout à fait le cas sur le plan esthétique. Censé s'inspirer de l'architecture locale avec une pointe de modernité, le bâtisse semble tout droit sortie d'un conte illustré des Mille et Une Nuits. Le bâtiment, massif, coiffé par trois petites coupoles et agrémenté de quelques arcades, est revêtu de plâtre jaune «afin de permettre une bonne intégration à l'environnement», explique l'étudiante qui a du moins eu le mérite d'avoir réalisé toute seule ce projet complexe et remporté le deuxième prix devant des équipes concurrentes formées de binômes issus des départements d'architecture et de génie civil.
Pour rappel, le règlement du concours préconise justement la formation de binômes : un étudiant architecte ou un architecte et un étudiant en génie civil, ou un ingénieur en génie civil pour mieux inculquer la complémentarité des deux discipline et favoriser le travail en groupe multidisciplinaire. Ainsi, malgré la bonne cohérence de la démarche conceptuelle de ce projet de bibliothèque municipale rurale, de meilleures compétences en matière de paysagisme et d'aménagement intérieur auraient mieux valorisé l'ouvrage. Une approche insuffisante donc, qui donne l'impression d'un intérieur labyrinthique formé de petits compartiments reliés par d'étroits couloirs.
L'exiguïté des espaces est lourdement accentuée par l'encombrement du mobilier, qui tantôt obstrue le passage, tantôt aveugle la vue sur l'espace ouvert. Le constat est systématiquement noté avec la disposition des rayonnages mal placés par la contrainte des lignes sécantes et des angles aigus des murs, formant souvent des culs-de-sac incommodants.
A noter également du mobilier aux courbes inadaptées aux angles des murs, et bien d'autres maladresses. Et, bien qu'il s'agisse de simple illustration pour agrémenter la présentation, on imagine mal une redisposition de mobilier aérée dans de tels espaces confinés. Par ailleurs, les aspects écologiques et structurels témoignent d'une bonne assimilation des enseignements techniques bien expliqués dans la présentation. Le souci de capitaliser les ressources par le recours aux systèmes bioclimatiques adaptés aux régions arides et la bonne orientation de l'édifice furent, fort heureusement, les points forts du projet.

Allal Imad et Amara Hamza. étudiants respectivement, en architecture et en génie civile
Le premier prix du concours «terre d'avenir» a été attribué à une équipe formée par un étudiant du département d'Architecture de l'université de Tébessa et son binôme, futur ingénieur en génie civil de l'université de Blida. Auteurs d'un travail élaboré, la collaboration interdisciplinaire entre les deux étudiants semble avoir belle est bien portée ses fruits. Le projet estudiantin rivalise en originalité avec les plus pertinents des ouvrages professionnels, autant sur le plan technique qu'esthétique.
Soutenue par une étude exhaustive de la région, les deux étudiants ont entamé leur présentation par l'examen d'un nombre de considérations ; économiques, sociales et environnementales, afin de proposer une solution fonctionnelle et parfaitement intégrable à cette commune rurale (la petite ville de Témacine, communauté située entre Ouargla et Touggourt). Respectueux de l'injonction exigée par le règlement du concours, l'ensemble de l'édifice est en effet bâti en matériaux de terre; brique d'adobe, pierre et bois.
Et sans négliger la préservation du patrimoine architectural local, les deux étudiants en fait preuve d'une grande originalité en explorant des pistes pertinentes pour faire de l'intérieur de la bibliothèque, un lieu de culture et de divertissement moderne. Les bureaux des services bibliothécaires sont disposés de façon à favoriser la proximité avec les lecteurs pour mieux les servir.
Les salles de lecture sont harmonieusement liées aux espaces de divertissement sans pour autant causer de désagrément aux lecteurs, et ce par des dispositifs d'isolation adaptés aux matériaux locaux. L'espace dédié aux enfants est adroitement aménagé autour de différentes structures indépendantes composées d'ateliers, de salle d'audiovisuel ainsi que l'indispensable espace de consultation de livres, un duplexe aménagé dans le souci de favoriser le confort acoustique des lecteurs.
Comparé aux autres projets concurrents, le travail des deux étudiants en architecture et en génie civil a été jugé le plus abouti, mais il reste que l'ensemble des participants en sont sortis gagnant, par cette approche fort enrichissante qui les a exposé aux exigences concrètes de l'urbanisme et du bien-être social mais également intimement lié aux enjeux du développement durable. Ainsi, le travail d'un débutant et souvent un exercice qui consiste à apprendre de ses maladresses pour faire en sorte que ces erreurs ne se reproduisent plus à l'avenir, une fois confrontés aux contraintes de la vie professionnelle, car bien avant de se distinguer par son potentiel créatif, un professionnel est sensé satisfaire les exigences des consommateurs qui demeurent l'ultime jury, chez lequel, point de complaisance ni de droit à l'erreur.


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