Depuis deux années, la situation à Ghardaïa suscite inquiétude et interrogations. Le Front des forces socialiste (FFS) ne manque pas de le souligner dans chacune de ses sorties médiatiques dont la dernière en date est intervenue après une mission de travail conduite par son premier secrétaire, Mohamed Nebbou, ces derniers jours dans cette wilaya du sud. La délégation du FFS, composée de membres de la direction et de parlementaires du parti, a rencontré, lors de son séjour à Ghardaïa, du 14 au 16 juin, «la population locale, des représentants de la société civile et des notables de la région pour trouver des solutions pacifiques et durables aux conflits latents qui rongent cette wilaya et tenter d'apaiser les tensions en privilégiant un rapprochement et un dialogue responsable entre les différentes parties belligérantes», souligne le communiqué du FFS sanctionnant sa mission de travail. Dans ce même communiqué, le FFS a dénoncé «énergiquement l'attitude du wali de Ghardaïa qui a refusé de recevoir une délégation des parlementaires du parti, suite à une demande introduite par le premier responsable de la fédération du FFS de cette région». Le plus vieux parti de l'opposition a réitéré son appel à «tous les acteurs, qui peuvent contribuer au retour de la paix et de la sécurité dans cette wilaya, à s'impliquer davantage pour une solution juste, viable et durable aux problèmes rencontrés». Le communiqué du FFS dit «constater que toute la population de Ghardaïa aspire à vivre dans la paix et dans la sérénité» et considère «que le retour de la sécurité dans cette région est plus qu'une urgence : c'est un impératif sécuritaire et politique pour maintenir la cohésion sociale». Le même parti appelle, à cet effet, les autorités «à assumer leurs responsabilités et assurer la sécurité des biens et des personnes et exige l'application stricte de la loi». Sixième mission du genre qu'il effectue à Ghardaïa depuis le début des troubles en novembre 2013, le FFS réitère «pour la énième fois, sa demande d'instituer une commission d'enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur les événements survenus dans cette wilaya». Au cours de la mission de travail du FFS, un militant de ce parti a été arrêté par la police. Noureddine Ben Mohamed Khebiti est accusé de séquestration d'un voisin en février 2014. Le FFS a dénoncé «cette arrestation pour des motifs non fondés et exige sa libération immédiate». A noter que depuis le début des événements à Ghardaïa en novembre 2013, le plus vieux parti de l'opposition a dépêché des délégations parlementaires pour tenter de comprendre ce qui s'y passe et apporter des solutions. En tout, six missions de travail et une rencontre avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en décembre 2013 sur la situation à Ghardaïa, ont eu lieu. Le même parti avait, par ailleurs, demandé en janvier 2014 au niveau du Parlement la constitution d'une commission d'enquête. Sa demande avait été refusée.