Le PT appelle à une prise en charge des revendications des policiers. Le FLN crie à une «manœuvre» de déstabilisation. Le RCD accrédite l'idée d'une manipulation. Le FFS réitère sa revendication d'une commission d'enquête parlementaire. Les manifestations de rue des policiers font réagir les partis politiques. Le Parti des travailleurs (PT), qui exprime sa préoccupation, ne manque pas d'alerter sur l'urgence de voir Ghardaïa retrouver paix, sécurité et sérénité. «Le Parti des travailleurs suit avec une grande attention l'évolution de la situation induite par le mouvement de protestation des fonctionnaires de la police nationale à Ghardaïa, exprimant leur mécontentement quant aux conditions de travail et de vie particulièrement difficiles du fait des troubles que connaît cette wilaya depuis plusieurs mois», indique le parti de Louisa Hanoune dans un communiqué rendu public. Le PT appelle, lit-on dans le même communiqué, «le président de la République a ordonné la prise en charge immédiate des revendications socioprofessionnelles et démocratiques légitimes des fonctionnaires de la police nationale et à ouvrir une issue positive à cette situation». Pour le PT, «ce développement démontre l'urgence que soient mises en œuvre toutes les mesures politiques, socio-économiques et démocratiques pour ramener la paix, la sécurité et la sérénité durables dans la wilaya de Ghardaïa». Le Parti des travailleurs déclare qu'il «a l'intime conviction que l'esprit patriotique des fonctionnaires de la police saura déjouer toute tentative de manipulation et/ou de récupération politicienne de leurs revendications socioprofessionnelles et constitutionnelles». Du côté du FLN, on crie à «une manœuvre» contre l'Algérie. C'est ce qu'indique une déclaration lapidaire, signée par le chef du groupe parlementaire du parti du Front de libération nationale (FLN), M. Tahar Khaoua. Les députés de l'ex-parti unique estiment que «manipuler quelques éléments de la police pour créer le désordre et l'anarchie est une manœuvre, parmi d'autres, visant l'Algérie... ». Au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), on croit à l'idée de manipulation. «Je pense qu'il y a eu manipulation. Je ne crois pas que les problèmes des Algériens soient des problèmes de personnes. Que le directeur général de la Sûreté nationale s'appelle M. Hamel ou M. X, le problème est ailleurs. Dans ces manifestations, je n'ai pas vu de revendications sociales. Même quand ils disent ‘'Dix mois, barakat'', c'est une revendication politique parce que c'est une manière, pour eux, de dire que le pouvoir central a été incapable de régler le problème de Ghardaïa en dix mois», soutient Mohcine Belabbas, président du RCD. Le FFS réitère, pour sa part, une ancienne revendication qu'il avait déjà formulée, à savoir une commission d'enquête parlementaire indépendante sur les événements de Ghardaïa. Le premier secrétaire du parti, M. Nebbou, estime qu'il n'est «pas trop tard pour dépêcher cette commission afin de situer les responsabilités et de proposer des solutions adaptées». A. Y.