Dimanche 21 juin. 4ème jour du Ramadhan. Les marchés offrent un visage lamentable. L'état dans lequel sont proposés les différents produits alimentaires comme les fruits et légumes, le poisson, le pain, les boissons gazeuses et autres sucreries et gâteaux du Ramadhan est purement et simplement lamentable, et ce au vu et au su de tout le monde. En plein centre-ville de Mascara lieu où est implanté un marché couvert, les «commerçants» qui proposent leurs produits destinés à la consommation dans des conditions d'hygiène déplorable sont malheureusement pris d'assaut par des milliers de citoyens ! À l'extérieur de ce marché couvert d'où se dégagent à longueur de la journée des odeurs nauséabondes, des quantités importantes de poissons de différentes espèces sont exposées dans des caisses en bois ou en plastique sous un soleil de plomb. Même les fruits et légumes se vendent dans des conditions de misère et d'insalubrité terrible. Pas loin, près du mausolée de Sidi Abi Ras Ennaciri, le pain traditionnel (metloue) et celui du boulanger et autres produits laitiers sont exposés à même au sol. À quelques encablures du marché couvert, le boulevard de Trig El Oued qui a fait l'objet d'une importante opération de réhabilitation pour des sommes colossales, s'est transformé en un véritable souk de l'informel à ciel ouvert.Ce boulevard est, ces derniers temps, envahi par les commerçants ambulants des fruits et légumes et poissons. Qui est responsable de cet état déplorable lorsqu'on sait que la majorité des marchés de proximité réalisés ici et là dans la cadre de la résorption du commerce informel sont inoccupés? Même la poissonnerie, nouvellement réalisée au niveau du marché couvert de la route de Selatena, est abandonnée. Idem pour le marché dit de la Zhun 8, déserté lui aussi par les commerçants, qui s'est transformé en une structure bétonnée sans plus. Un commerçant exerçant au niveau du marché couvert de la route de Selatena, devant l'ampleur du commerce informel qui a pris ces derniers jours des allures folles, s'est interrogé sur ce qu'il a qualifié de «silence complice» des services concernés. «Les commerçants activant dans ce marché couvert, inauguré dernièrement, souffrent de la baisse de leur activité car ils sont concurrencés, tout simplement, par le commerce informel», nous dira un commerçant. Cette situation, devrait-on le préciser, est identique à toutes les communes de la wilaya.