Les habitants d'Agouilal, village situé à une vingtaine de kilomètres au nord de la commune d'Al-Adjiba, ne décolèrent pas. Jeudi dernier, six jeunes de cette localité ont été destinataires de convocations pour se rendre à la brigade de gendarmerie et être entendus pour avoir bloqué les travaux du projet d'une ligne électrique en guise de protestation contre l'absence d'un réseau AEP dans leur village. Les habitants qui se sont déplacés samedi au siège de l'APC et reçus par le maire, sont catégoriques. «C'est tout le village qui a procédé à la fermeture du chantier, pas uniquement les six jeunes convoqués. On ne va pas se taire. Dans ce cas, ils n'ont qu'à convoquer tous les villageois», a déclaré un jeune du village. Au sujet de la revendication des villageois liée à l'eau potable, le P/APC a indiqué qu'une enveloppe de 2,5 milliards de centimes a été débloquée à cet effet dans le cadre du Fonds commun des collectivités locales (Fccl) et qu'il attend la décision du ministère de l'Intérieur. Les villageois ont été invités à laisser l'entreprise poursuivre les travaux de la ligne électrique qui devra alimenter en énergie la station de traitement des eaux du barrage de Tilesdit. Il faut souligner que ce projet est à l'arrêt depuis plusieurs mois. Cependant, les habitants d'Agouilal ont mis l'édile d'Al-Adjiba devant ses responsabilités. Ce village qui a été déserté durant les années du terrorisme manque de beaucoup de commodités. Les familles qui y sont retournées attendent toujours que les responsables locaux prennent en charge leurs doléances qui datent de plusieurs années. Depuis près de neuf mois, les habitants ont multiplié les actions de protestation pour faire entendre leur voix.