Invitée par l'association culturelle El-Flaye-Savoir et Patrimoine, Flora Awchems a animé la semaine passée une conférence intitulée Achewiq, le chant ancestral : legs des aïeux face à la modernité. Inaugurée par un rituel de bienvenue puisé dans les cérémonies de mariage et trois chants traditionnel du genre «dikr» entonnés par la conférencière, cette rencontre a mis notamment en exergue l'importance de préserver de la disparition les chants traditionnels de Kabylie. «Sauvegarder le chant ancestral et le protéger face à cette mondialisation impitoyable envers les cultures minoritaires, c'est préserver notre mémoire collective et combattre la déculturation. Il faut remettre l'Achewik au goût du jour» juge l'oratrice. Plusieurs noms ayant travaillé à la collecte et à l'analyse des chants ancestraux à l'exemple des Amrouche, Mehenna Mahfoufi, Youcef Nacib ont été évoqués et salués lors de cette rencontre émaillée par des Achewik et de fructueux échanges entre la conférencière et l'assistance composée essentiellement de femmes.