Le projet des 130 logements sociaux participatifs (LSP) dans la ville de Bouira traîne depuis douze longues années. Les bénéficiaires qui sont tous des enseignants attendent, la mort dans l'âme, que le maître d'ouvrage, en l'occurrence l'AADL, fasse bouger les choses pour l'achèvement du projet dont le taux d'avancement ne dépasse pas les 10%. Les souscripteurs s'en remettent au ministre de l'Habitat après avoir frappé à toutes les portes au niveau local. «Nous vous interpellons au sujet du retard inexpliqué et inacceptable dans la réalisation du projet des 130 LSP. Les raisons résident essentiellement dans la mauvaise prise en charge et le laisser-aller de l'agence AADL de Bouira qui nous fait vivre un calvaire depuis douze années», lit-on dans la requête adressée au ministère de l'Habitat. Les enseignants se sentent abandonnés par l'AADL. Les dossiers ont été déposés en 2003 et le projet devait être réalisé à Errich, au nord de la ville de Bouira. En 2007, la première tranche est versée et le projet a été délocalisé parce que le terrain est litigieux. Il a fallu deux ans pour qu'un autre terrain soit trouvé. Après que le coût du logement ait été revu à la hausse, l'ancien terrain de sport du lycée Ouamrane de Bouira a été choisi. L'AADL a désigné l'entreprise chargée de réaliser le projet des 130 LSP qui l'abandonnera quelques semaines plus tard sans aucune explication. Les bénéficiaires investissent la rue pour faire valoir leurs droits. Les autorités locales ont pourtant promis de relancer le projet, en vain.