Les souscripteurs au logement social promotionnel (LSP) du promoteur public Aadl, plus communément désigné par LSP éducation nationale au nombre de 130 continuent à broyer du noir. Malgré les maintes actions menées pour faire valoir un droit, les postulants restent dans l'incertitude la plus totale. C'est en 2007 que ces enseignants ont déboursé la première tranche estimée à 40 millions de centimes. Depuis et année après année, ces «bénéficiaires» sont bernés par un promoteur public de surcroît, devant une administration passive et laissant la chose moisir. Après un soi-disant problème d'assiette, une lueur d'espoir a vu le jour avec l'attribution d'un terrain, jadis terrain de sport du lycée Ouamrane. L'ex-wali de Bouira et devant l'insistance des souscripteurs avait alors effectué une visite sur le site. En notre présence le wali Ali Bouguerra, alors wali de Bouira avait fermement mis en demeure le promoteur qui ce jour-là avait annoncé l'arrivée d'une entreprise coréenne, ils étaient cinq dont deux jeunes filles ce jour-là, qui devait reprendre le chantier. Depuis et à ce jour, le chantier est resté en l'état malgré l'engagement du représentant de Aadl de livrer les logements dans un délai d'une année. Hier, les malheureux postulants ont observé un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation pour un énième cri de détresse. Le chantier visible à partir de la direction reste étrangement vide. Quelques poteaux se dressent dans un amas de ferraille rouillée. «Depuis 2007, je débourse mensuellement 17.000 DA de loyer. Mes économies sont parties en fumée. Nos vies se sont transformées en calvaire et personne ne peut ressentir ce que nous subissons» nous déclarera un membre du groupe. Certains soupçonnent un coup fourré. Le terrain attribué par la direction de l'éducation reste un espace convoité et à très haute valeur pécuniaire. «Ce terrain est convoité et on veut nous pousser au désistement pour le récupérer. Certains bénéficiaires se sont retirés. Le comble est que conformément à la réglementation Aadl retient 10% du montant au remboursement. Logiquement c'est ce promoteur qui doit nous payer des pénalités pour le retard de sept ans d'attente vaine» nous confiera notre interlocuteur. A la question de savoir ce que les souscripteurs envisagent, le représentant des bénéficiaires nous confiera que si dans un délai d'un mois aucune décision n'est prise, les souscripteurs iront en justice pour faire valoir leurs droits mais entameront des actions à définir dans une prochaine réunion du collectif constitué en association. «Las d'attendre, nous passerons à des actions plus radicales» nous confiera le représentant des 130 enseignants victimes de ce qui s'apparente à une escroquerie.