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Au ressourcement de l'éternel 3 Juillet 1962 et de «El hamdou Lillah» à la Casbah d'Alger
Patrimoine et lieux de mémoire
Publié dans El Watan le 05 - 07 - 2015

«J'ai appris à ne plus m'ennuyer du tout à partir de l'instant où j'ai appris à me souvenir.» Albert Camus
Mabkach listimaar fi bladna”
Revoilà pour la postérité du souvenir Hadj M'hamed El Anka à la Placette de l'ex–rue Marengo (actuellement rue Arbadji Abderrahmane) communément appelée le «Deuxième» à La Casbah lors de l'euphorique nuit de l'Indépendance, un mardi 3 juillet de l'année 1962, où il entonna dans l'intense émotion et pour la première fois l'hymne immortel de l'Istiqlal El Hamdou lillah.
Nous reviendrons sur cette délirante nuit d'un bonheur collectif vécu par toute une population exaltée en cette inoubliable et historique soirée.
L'image vaut mille mots (Conficius)
L'effet magique de l'iconographie est une précieuse conquête scientifique de l'homme pour revivre l'âme de son passé à travers l'image et annihiler ainsi le spectre de l'oubli, fléau hideux généré par les turpitudes et les avanies du temps.
Une fresque d'art pour l'Indépendance de l'Algérie, œuvre de Si Rédha Benhadad
Il est ainsi de cette lumineuse fresque de la mémoire d'une mythique journée de ce mardi béni du 3 juillet de l'année 1962, date de la renaissance existentielle de la nation algérienne. Celle-ci est une forte symbolique expressive de l'Algérie libérée, illustrée avec passion à travers une peinture d'art à La Casbah de tous les temps qui se contera à l'éternité pour ne point oublier ces années de lutte et de résistance héroïques qui ont triomphé de la longue nuit coloniale.
Elle est l'œuvre magistrale exécutée par un enfant de La Casbah, Rédha Benhadad, élève du célèbre miniaturiste Omar Racim qui, dès l'arrêt de la folie criminelle de l'OAS et de ses exactions sur la vieille cité dont le pilonnage d'obus particulièrement meurtriers de la place des Martyrs en mai 1962 exprimera à travers l'esthétique créative du pinceau et des couleurs les aspirations profondes du peuple algérien pour l'avenir d'un Maghreb uni et fraternel. Telle a été la thématique de ce chef-d'œuvre pictural dont la vision de l'époque est significative d'une solidarité de communauté de destin raffermie par l'épreuve coloniale subie par des peuples frères.
Invraisemblable après plus d'un demi-siècle, cette profonde aspiration populaire des algériens, Tunisiens et Marocains est toujours d'actualité, d'acuité avérée et d'avenir. Issu d'une vieille famille de souche algéroise, Si Rédha Benhadad, aujourd'hui âgé de 87ans, jouit d'une grande considération dans le quartier où son souvenir est toujours marqué par l'empreinte mémorielle de cette fresque de l'Indépendance.
C'est donc dans cette historique Placette du «Deuxième» à La Casbah embellie en la circonstance de cette splendide mosaïque de la liberté que la population de la médina d'Alger a fêté dans une allégresse de délire surréaliste l'Indépendance de l'Algérie attendue 132 années durant par des cycles ininterrompus de générations successives.
La rue Marengo, un lieu d'histoire et de mémoire
L'ex-rue Marengo, actuellement Arbadji Abderrahmane, est un lieu gorgé d'histoire et de mémoire. Elle porte le nom de ce chef fidaï tombé les armes à la main au champ d'honneur à l'entrée de La Casbah et qui a héroïquement supplanté celui de Marengo, nom colonial d'une bataille qui opposa les armées autrichiennes à celles de Napoléon Bonaparte au début du XIXe siècle.
Le Docteur Rabah Kerbouche : Une figure emblématique et populaire de la médina
Nous évoquerons également le n°15 de l'ex-rue Marengo où était établi le cabinet médical du Dr Rabah Kerbouche, un militant de la première heure du mouvement national, ami et compagnon du héros Taleb Abderrahmane. Ce moudjahid en blouse blanche plusieurs fois emprisonné pour ses activités militantes accueillait et traitait régulièrement des blessés du maquis des Wilaya III et IV, dont le célèbre commandant Azzedine.
Celui-ci, gravement atteint, a reçu les premiers soins en son cabinet pour être ensuite transféré sous une fausse identité avec la contribution du professeur Chaulet à la clinique ex-Verdun, actuellement Dr Ali Aït Idir attenante au quartier où il fut opéré par le Dr René Stoppa et sauvé in-extremis d'une mort certaine Un fait majeur doit aussi être rapporté ici, car s'agissant d'un témoignage écrit du Dr Rabah Kerbouche, lui-même qui a révélé que suite à un contact avec Yacef Saâdi, chef de la zone Autonome d'Alger historique, le héros de légende Ali La Pointe a été au cours de l'année 1956 soigné en son cabinet d'une sévère entorse contractée lors d'un repli d'une action armée contre le sinistre André Achiary, commissaire de police, tortionnaire ultra colonialiste à Alger pendant la Deuxième guerre mondiale et sous-préfet de Guelma, principal organisateur des massacres du 8 Mai 1945 dans cette ville.
La tradition de résistance du quartier de la rue Marengo est historiquement connue pour avoir été dès les années quarante un creuset de militantisme du mouvement national où ont habité des militants de premier plan, à l'image d'Ahmed Mezghena au n°15, Hocine Lahouel au n°11, Abderrahmane Kiouane au n°14 et d'autres, Sid Ali Abdelhamid, Saïd Amrani, Mohamed Taleb, habib Redha domiciliés dans les rues transversales à la grande artère du «Deuxième» de La Casbah. Ceux-ci sont nombreux pour être tous cités ici, mais demeurent encore dans la pensée de la génération qui les a connus en ces lieux.
Les cafés populaires foisonnaient aussi dans le quartier dont les plus célèbres cafés Moh Salah, de Rabah Ougana, de la médersa, de Djerbough, de Batna étaient de véritables structures organiques de formation politique assidûment fréquentés par des militants et circonstantiellement visités par des dirigeants influents du PPA/MTLD et plus tard de la Révolution, tels que Hocine Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf, Rabah Bitat, et tant d'autres. Leur protection et leur sécurité dans le quartier étaient assurées par un groupe de militants intrépides et vigilants, dirigés par Zaaf Rabah, dit Rabah «Deuxième», un militant de la première heure du PPA/MTLD courageux, respecté et craint dans les milieux de la pègre répandue et instrumentalisée à l'époque par la police française à La Casbah.
A ce propos, nous évoquerons un point d'histoire majeur de ce vieux quartier à travers la précision d'un témoignage de Sid Ali Abdelhamid, un des principaux dirigeants du PPA/MTLD qui à la faveur d'un entretien nous a affirmé que la première séance préparatoire dont les prémices ont donné naissance au Comité révolutionnaire d'unité d'action (CRUA) s'est déroulée dans la première quinzaine du mois de mars 1954 au 11 rue Marengo, domicile de Lahouel Hocine en sa présence et celles de Mohamed Boudiaf et Sid Ali Abdelhamid.
A celle-ci a suivi la réunion constitutive de cet organe important et décisif de la lutte armée qui a eu lieu le 23 mars 1954 à la médersa Errachad, au 2 rue Rabin Bloc au marché Rondon, actuellement Amar Ali, dit Ali la Pointe, mitoyenne de la rue Marengo. Nous citerons aussi la boulangerie de Hadj Mohamed Yacef, le père de Yacef Saâdi, futur chef de la Zone Autonome d'Alger historique, qui située au n° 2 a servi de plaque tournante de transit pour l'accueil des responsables de premier plan de la Révolution algérienne, à l'image de Krim Belkacem, Rabah Bitat et Amar Ouamrane en mission clandestine de structuration de la guérilla urbaine dans la capitale en sa matrice de résistance armée que fut La Casbah d'Alger.
Il y a lieu de rappeler aussi une autre boulangerie située au n°31 de la même rue, qui dès les années 40' a été une annexe clandestine du PPA/MTLD pour la collecte des fonds gérée par Sid Ali Abdelhamid, membre du Bureau Politique du parti, et qui pour des raisons de sécurité campait le rôle de comptable de l'activité commerciale du magasin. Nous irons également à la souvenance d'une pharmacie située au n°16 de la rue Marengo gérée par un des doyens biologistes algériens, Benallegue Abdelkrim, époux de la très populaire Dr Aldjia Nourredine, l'une des premières femmes médecins autochtones.
Cette officine accomplira pendant la guerre de libération une mission sanitaire en approvisionnant les maquis des Wilayas III et IV en médicaments et équipements chirurgicaux d'urgence destinés aux blessés, ce que nous a révélé à ce propos Damerdji Mohamed, membre OCFLN, ancien détenu et un des préparateurs dans cette pharmacie, aujourd'hui âgé de 80 ans et qui à l'époque a assuré avec ses compagnons cette tâche jusqu'à son arrestation suivie d'emprisonnements successifs dès l'année 1957 dans les sinistres camps d'internement. C'est cette école du militantisme indépendantiste par la seule et unique voie salutaire de la lutte armée qui a formé l'élite dirigeante de la guérilla urbaine et des militants de conviction aguerris au combat.
Une lumineuse soirée pour immortaliser «l'Istiklal», symbolique de renaissance d'une nation
Dans l'incommensurable fierté de cette lutte constante menée dans leur quartier, nos aînés ont tenu a célébrer cette fête de l'Indépendance à leur mémoire et à leur souvenir sur les lieux évocateurs de résistance et de combat où ils ont dignement et inlassablement accompli leur devoir pour que vive l'Algérie libre.
Dans une atmosphère de liesse inédite et en présence d'une foule imposante, nous avions vécu ce jour-là des moments d'une exceptionnelle intensité avec l'arrivée de Hadj M'hamed El Anka, ovationné par un tonnerre d'applaudissements et une salve ininterrompue de youyous qui subjuguèrent toute une population dans un véritable délire «d'envoûtement» collectif.
Dès son entrée sur scène, très ému, il salua affectivement le public et, mandole en main, enchaîna les premières syllabes sorties du plus profond de ses entrailles de ce qui deviendra l'hymne populaire de la chanson chaâbie dédiée à «l'Istiklal» arraché de haute lutte par des sacrifices de toute une nation renaissante dans l'honneur et la dignité.
A l'ouverture de la cérémonie et pour marquer la solennité de l'événement et la naissance de El hamdou Lillah, une chorale mixte de filles et garçons, parmi lesquels Djamel Mati, enfant natif du quartier aujourd'hui écrivain connu et sa sœur Farida qui en tenues d'apparat aux couleurs nationales ont captivé dans l'émotion toute l'assistance par l'interprétation de chants patriotiques Mine Djibalina, Nahnou toulab El Djazaïr et Djazaïrouna ya bilad el djoudoud. Cette nuit-là, les balcons et terrasses d'immeubles et de douerate surpeuplés de femmes et d'enfants ont connu une ambiance particulièrement inédite avec des jets de jasmin et un arrosage de «ma ezhar» sur une assistance transposée dans un univers de joie survoltée.
Les martyrs sont aussi revenus en cette soirée de béatitude pour être de la fête à travers une communion de pensée collective de pieuse reconnaissance exprimée par une multitude de gorges nouées d'émotion et saccadées par le refrain sacré repris à l'unisson de Allah yarham echouhada, tahya El Djazair.
El hamdou Lillah de Hadj M'hamed El Anka, une œuvre de légende née à la Casbah d'Alger
El Hamdou lillah mabkach istimar fi bladna est ainsi née pour être enregistrée par l'histoire dans une euphorie de légende à la Placette de la rue Marengo dite le «Deuxième» à la Casbah d'Alger en cette nuit de l'Istiklal, le mardi 3 juillet 1962, dans le recueillement solennel des larmes de bonheur trop abondantes pour être contenues par une population en phase d'allégresse d'un véritable miracle longtemps rêvé et enfin accompli.
Des journalistes et reporters du monde entier
L'auteur de ces lignes, lycéen âgé de 18 ans à l'époque, questionné par un des nombreux journalistes et reporters étrangers présents à l'événement n'oubliera point l'affirmation admirative de ce dernier : «Heureuse l'Algérie qui est tant aimée par son peuple et dont l'exemple de résistance, de sacrifice et de courage a séduit le monde entier» et d'ajouter : «La démonstration de l'inoubliable fête d'apothéose de ce soir nous l'a fortement révélé».
Pour la postérité, l'histoire et les générations futures El Hamdou lillah est une véritable anthologie poétique qui a immortalisé un événement phare dans le siècle pour constituer un repère majeur dans le patrimoine de la chanson chaâbie. Le répertoire de celui-ci s'est en cette historique circonstance enrichi d'une page d'or qui pérennisera la mémoire et le souvenir des meilleurs enfants de l'Algérie, qui pour elle se sont sacrifiés à la fleur d'âge et à l'aurore d'une vie.
Une révolution d'universalité désormais au panthéon de l'histoire de l'humanité
A côté de ceux-là, il ne faudra point oublier que l'Algérie avait aussi ses enfants d'origine européenne solidaires et engagés qui ont consenti au sacrifice suprême pour l'Indépendance de l'Algérie ; leur cher pays, à l'image de Maurice Audin, Henri Maillot, Fernard Yveton, Raymonde Pesharde, Pierre Chaulet, Jeanine Belkhodja, Evelyne Lavalette, Annie Steiner et tant d'autres qui par leur courage ont pour la postérité et les générations montantes sauvé l'honneur d'une autre France, celle-là anticolonialiste et patrie des droits de l'homme.
Ainsi, des hommes et des femmes de ce pays et également d'Europe se sont solidarisés et ont activement milité pour la libération de l'Algérie dans des conditions périlleuses, de risques et de sacrifices, à l'instar des humanistes courageux Francis Jeanson, maîtres Gisèle Halimi et Jacques Verges, André Mandouze, Jean Louis Hurst et les signataires du mémorable Manifeste dit des «121» qui a rassemblé l'élite de l'intelligentsia française pour le soutien de la lutte d'indépendance du peuple algérien, à l'image de Jean Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Robert Barrat, Simone Signoret, Laurent Schartz et tant d'autres.
Nombreux pour être tous cités ici, leurs noms et leurs actes courageux déjà immortalisés par l'histoire seront perpétués à travers la reconnaissance de la nation algérienne entière pour la postérité et les générations futures. Ce voyage initiatique au bout de la mémoire s'est accompli 53 années après un événement qui demeurera un mythe fondateur toujours vivace à l'évocation de ces souvenirs avec certains enfants du quartier, dont Sid Ali El Anka, le fils cadet de l'emblématique Cardinal que nous avions rencontré et évoqué par la même avec lui ce souvenir indélébilement marquant.
Ce dernier présent à l'historique liesse à nos côtés nous a conforté par la précision du détail la genèse de El Hamdou lillah interprétée pour la première fois et en exclusivité par son illustre père, notre voisin qui a habité la rue Marengo au n° 25 heureux et ému de dédier cette œuvre d'éternité en un lieu mythique chargé d'histoire qu'est l'ex-rue Marengo, dite le
«Deuxième» de La Casbah.
Un célèbre musicien de notoriété, Kaddour Bachtobdji, a également habité en ce lieu dont le domicile a été aussi une classe de pédagogie lyrique et instrumentale. C'est là qu'il prodiguait des conseils pratiques de musicalité et de rythme «mizane», substrat des modes artistiques de l'univers de la chanson chaâbie à une étoile naissante des années 60', Amar Ezzahi, qui deviendra la grande révélation fulgurante de tous les temps de ce patrimoine ancestral et mythe de renouveau en phase de temporalité générationnelle avec la jeunesse d'aujourd'hui. Cette modeste contribution se veut être un témoignage d'un vécu de l'auteur de ses lignes qui illustre l'intensité humaine des liens avec des lieux mythiques chargés d'histoire, de culture et de souvenirs qui ont durablement marqué son existence.
Ceci à dessein d'impulser une dynamique salvatrice pour une réappropriation d'un précieux patrimoine mémoriel à léguer à la jeunesse et aux générations montantes. Elles découvriront ainsi à travers des lieux, rues et maisons un véritable héritage de l'histoire à préserver de l'oubli pour aimer davantage leur pays, leurs villes et leurs quartiers témoins des valeurs civilisationelles de leurs aïeux et aînés, ainsi que des repères de mémoire évocateurs des épopées et des splendeurs de la légendaire El Bahdja et de sa résistante Casb-ah éternelle.


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