Une pénurie de médicaments de la gamme cardiologie se fait sentir depuis quelque temps à Constantine et dans d'autres wilayas de l'Est, comme Jijel, Sétif et Skikda. Une pénurie de médicaments de la gamme cardiologie se fait sentir depuis quelque temps à Constantine et dans d'autres wilayas de l'Est, comme Jijel, Sétif et Skikda. Les pharmacies qui en possèdent encore rationnent leurs clients, qui commencent à paniquer. «Les médecins nous ont prescrit des médicaments qui ne sont disponibles ni dans le milieu hospitalier ni dans les pharmacies, une vraie galère !» confie un patient âgé de 64 ans, hospitalisé au service de cardiologie du CHU de Constantine. «Ma famille se démène pour avoir ce produit depuis plus d'une semaine», confirme un deuxième patient du même service. Ce sont des sujets anxieux que nous avons rencontrés au niveau de l'hôpital de Constantine ; des patients qui cherchent eux-mêmes leur traitement au niveau des pharmacies, mais hélas sans résultat. L'information est confirmée par des pharmaciens d'officine qu'El Watan a approchés dans la ville de Constantine et celle d'El Khroub. En effet, les produits de la gamme cardiologie se font très rares. «Nous sommes face à une pénurie ! Et ce n'est pas de gaieté de cœur qu'on annonce à nos patients ce manque. Ce sont surtout les produits de la gamme cardiologique qui sont en rupture», révèle un vendeur dans une grande pharmacie de la ville. Des pharmacies d'officine à haut potentiel, dont Meghriche, Bourghoud, Benidir et Derraji, vers lesquelles les malades se dirigent en cas de rupture éventuelle, n'ont pas aussi ces produits et se débrouillent, comme ils peuvent, pour procurer quelques unités à leurs patients. C'est bel est bien de la gamme cardiologie qu'on parle. Le produit majeur qui manque sur les étagères est un anticoagulant des laboratoires Novartis sous la dénomination commune internationale (DCI) du Sintrom. Cet anticoagulant oral fait partie de la famille des antivitamines K ; il est prescrit dans certaines situations de médecine ou de chirurgie. Et ce n'est pas le seul de sa gamme qui fait défaut. Quelques patients rencontrés au niveau des officines sont carrément paniqués. L'un d'eux souffrant d'hypertension artérielle cherche désespérément de l'Avlocardyl 40 mg. Le Loxen Lp 50 mg, un inhibiteur des canaux calciques lents, est aussi en manque. Les pharmaciens craignent que le scénario catastrophe survenue en 1997 ne se reproduise. On se souvient que cette année-là, une pénurie générale de médicaments, due à une bureaucratie irresponsable, avait causé la mort de plusieurs malades.