Une virée effectuée à l'hôpital de Beni Messous a été juste suffisante pour déceler de graves incohérences. Du côté du service de cardiologie, on apprend que les sujets souffrant de cardiopathies et auxquels on a prescrit du Sintrom, ne savent pas à quel saint se vouer. D'après un médecin, ce médicament indispensable aux patients, notamment ceux auxquels on a greffé des prothèses valvulaires, connaît malheureusement une rupture de stock. Le même interlocuteur a précisé cependant que le Sintrom est un anticoagulant destiné à fluidifier le sang. Il agit en empêchant la formation de caillots sanguins qui favorisent les thromboses accélérant les accidents thrombo-emboliques. « On le prescrit à titre préventif et curatif en cas des complications liées aux infarctus du myocarde ou dans le cas d'une récidive et également pour traiter les thromboses veineuses et les embolies pulmonaires », a-t-il expliqué. Pour sa part, un pharmacien d'officine exerçant à El Harrach a tenu à affirmer que ce médicament a cessé de « garnir » les étalages depuis belle lurette. « En avançant l'argument lié à une augmentation des dépenses relatives aux importations des médicaments, certains médicaments sont introuvables sur le marché local. On sanctionne les malades comme on l'a fait pour les cancéreux. Toutefois, l'intention de porter atteinte à certains intérêts n'est pas exclue. Un tel recours persiste tant que la souffrance des patients importe peu », a-t-il encore indiqué.