La Ligue algérienne des droits de l'homme tire la sonnette d'alarme à travers un communiqué sur le sort et le danger que rencontrent les réfugiés qui «meurent au milieu du désert sous la chaleur insupportable et la soif». Selon le même communiqué les réfugiés tombent dans les mains de la mafia qui, par la suite, les transforment en marchandise pour tout échange ou commerce. Le secrétaire national, Houari Keddour, chargé de ces dossiers dénonce le programme Frontax mis en place par l'Union européenne qui a «transformé la Méditerranée en véritable mur que les réfugiés ne peuvent pas traverser. Les pays au sud de la Méditerranée sont devenus les gardiens de l'Europe.» Et d'ajouter : «l'Algérie a tourné le dos à ces réfugiés qui payent jusqu'à 26 000 euros pour atteindre les terres algériennes. Les autorités algérienne n'ont apporté aucune aide à ses personnes ; c'est inhumain surtout pendant le mois sacré», dénonce-t-il. Selon le même communiqué, le nombre de réfugiés et de ressortissants africains en Algérie est de 50 000 personnes à savoir 6000 enfants. Le secrétaire national de la LADDH, Houari Kadour, alerte les autorités sur la nécessité d'assurer des lieux sûrs pour ces ressortissants et des soins médicaux afin d'éviter toute propagation de maladie transmissible dans le cas où un ressortissant serait malade.