Le nouveau dispositif d'insertion professionnelle wassiti (intermédiaire) lancé à l'échelle nationale aux fins de maitriser le flux des demandeurs d'emploi et la maitrise du suivi, par le biais d'un fichier national qui porte tous les détails concernant les candidats au travail, a donné des résultats probants à Souk Ahras. Selon le premier responsable de l'AWEM (Agence de Wilaya de l'Emploi), en l'occurrence Abderrezak Mazouz, cette nouvelle méthode de fonctionnement a permis aux agences wilaya et locales de réaliser de meilleures performances en matière de placement. «Il suffit de consulter le fichier national pour pouvoir identifier le candidat à l'insertion professionnelle dans le cadre de nos dispositifs, quelle que soit sa wilaya d'origine ou l'année du dépôt de son dossier. Tous les éléments nécessaires pour l'étude de son profil y sont mentionnés avec force détails, et c'est là, devons nous reconnaitre, une démarche professionnelle qui nous fait gagner un temps précieux et contribue davantage à renforcer la crédibilité de nos services», a déclaré le même responsable. Par les chiffres, l'AWEM de Souk Ahras compte pour l'année 2015, 10547 demandes d'emploi dont 2477 âgés de moins de 25 ans. Pour cette dernière tranche de jeunes demandeurs de travail, la situation est, on ne peut plus, complexe car il est indiqué, selon les taux officiels, le refus de certaines taches notamment dans le secteur du bâtiment où le manque de main d'œuvre est sérieusement ressenti. Plus de 10000 postes attendent postulants Syno-hydro, une firme chinoise des plus performantes offre dans le cadre de la coopération dans le domaine de création des postes d'emploi permanents pour les jeunes algériens, plus de 10.000 postes à Souk Ahras. L'AWEM locale n'a pu que satisfaire que moins de 3%, et pour cause les personnes convoquées refusent l'offre pour des raisons diverses et préfèrent attendre d'autres créneaux tels que le gardiennage. D'autres préfèrent carrément émarger chez l'employeur sans contre partie. A une question d'El Watan relative au non respect des règles de placement de la part de certains responsables d'entreprises et autres boites publiques et privées notamment dans le secteur de l'industrie et du bâtiment, le directeur de l'AWEM répondra : «Nous avons désormais des brigades mixtes qui se chargent du suivi des placements par rapport à la législation du travail (…) mais nous veillons aussi au respect de l'engagement du travail de la part de la personne intégrée dans ces mêmes secteurs». Dans son bilan de l'année en cours, l'agence de wilaya a, toutefois, réussi à placer 1410 candidats au travail, 390 personnes sans qualification incluses. Des universitaires (77 dossiers) et autres (943 dossiers) ont, tous, connu le même résultat. Des conventions avec d'autres structures pédagogiques telles que la formation professionnelle, ont été mises en application pour former au profit de l'ANEM un personnel qualifié dans certains petits métiers. «Des apprentis sans qualification sont formés à notre demande pour une durée déterminée. Les personnes concernées perçoivent 3000 DA comme présalaire et sont prises en charge après leur formation», a expliqué le directeur. S'agissant des conditions d'accueil des jeunes demandeurs d'emploi, Abderrezak Mazouz ajoutera que la modernisation des moyens de gestion concerne aussi la formation des cadres chargés de l'accueil et de l'écoute des citoyens. Pour ce faire, des instructions relatives à la vulgarisation des textes et à l'orientation des demandeurs d'information sont strictement respectées. Un nouveau siège pour abriter les bureaux de l'AWEM et la modernisation-extension des bureaux des ALEM (Agences locales de l'emploi) implantées dans les autres communes, entre dans ce même cadre, selon le même responsable.