Le siège de l'APC de Chemini (Béjaïa) était, hier, à son troisième jour de fermeture sur ordre de son premier responsable, M. Benslama, qui, en procédant de la sorte, a voulu couper l'herbe sous le pied à la majorité des élus, dont il soupçonnait une action de protestation le jour même. Le groupe des élus est venu interdire l'accès au maire après avoir procédé à la réouverture d'une conduite d'eau potable qu'avait fermée ce dernier quelques jours plus tôt. Il y a moins de quatre mois, ce sont ces six élus coalisés, sur les neuf existants, qui ont procédé à la fermeture de l'APC pour réclamer la destitution du président qui, lui, revendique le « respect de la légitimité populaire ». Le bras de fer est ainsi géré au rythme de décisions et de contre-décisions dans une APC bloquée depuis son élection. Depuis sa naissance, au lendemain des élections municipales du 24 novembre 2005, la tension entre les deux parties n'a décidément pas reculé d'un iota. Les six protestataires, équitablement partagés entre le RCD, le FLN et les indépendants, revendiquent à ce jour leur « droit », en tant que majorité élue, de destituer le président de l'APC. Chose qu'ils ont d'ailleurs fait le jour même de la cérémonie d'installation de M. Benslama à la tête de l'exécutif communal. La destitution n'aura pas toutefois l'aval du wali. Les choses en sont restées là et la tension a enflé jusqu'à se manifester à travers une complication regrettable quand, pour rappel, un élu s'en est pris au maire au cours d'une réunion présidée par le wali. Hier, au niveau du siège de la commune, aucune trace du moindre fonctionnaire ni même du maire.