Les perspectives du marché mondial du pétrole étant loin d'être rassurantes, le pays devra ainsi se préparer à se prémunir contre les nouvelles menaces qui seront induites par la chute des prix. La zone euro souffle. La Grèce est finalement parvenue à un accord avec ses créanciers et ses partenaires de la zone euro sur un troisième plan d'aide. La nouvelle n'a pas pour autant permis un rebond sur le marché pétrolier. Plombé par la surabondance de l'offre, la perspective d'un rééquilibrage qui s'éloigne, un dollar qui se revigore et un possible accord sur le nucléaire iranien, les marchés du pétrole ont ouvert hier en baisse. Vers 13h10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août cédait 47 cents à 52,27 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 57,71 dollars en milieu de journée, en baisse de 1,02 dollar par rapport à la clôture de vendredi. L'Iran et le groupe P5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) tentaient de finaliser un accord, encore hier, sur le dossier du programme nucléaire iranien. Un accord qui permettrait à l'Iran de doubler ses livraisons de pétrole sur le marché, ce qui ne ferait qu'alimenter la surabondance de l'offre qui alimente le marché. L'Agence internationale de l'énergie a d'ailleurs estimé que dans un contexte de demande atone et de légère reprise des forages de schistes américains, la perspective d'un rééquilibrage du marché s'éloigne. Un avis que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ne partage guère. Dans son rapport mensuel publié hier, l'OPEP dit s'attendre à un rééquilibrage du marché l'an prochain. Le pool pétrolier table ainsi sur demande mondiale de brut cette année, et sur une nouvelle accélération en 2016 grâce à un rebond de la croissance mondiale. Pour 2015, l'OPEP prévoit une hausse de la demande de 1,28 million de barils par jour (mbj), soit 100 000 de plus que dans sa précédente estimation. Pour 2016, la hausse de la demande doit s'accélérer à 1,34 mbj l'an prochain, en raison d'un rebond de la croissance mondiale à 3,5%, après 3,2% cette année. Cependant, note l'OPEP, «la hausse cette année s'accompagne également d'une progression prévisible de la production, ce qui laisse le marché en situation de surproduction structurelle dans un contexte de prix modérés, avant un début de rééquilibrage l'an prochain». Le rapport note aussi que la demande de pétrole OPEP baissera de 0,1 mbj à 29,2 mbj cette année, alors que le quota de production OPEP est de 30 millions de barils/jour. Cependant, cette même demande devrait passer à 30,1 mbj en 2016.