La procédure de transfert de dividendes continue d'alimenter les litiges entre les autorités monétaires et certains opérateurs étrangers, notamment dans le transport. Bien que la possibilité de transférer ses dividendes soit garantie pour tout investisseur étranger, certains litiges peuvent geler la procédure. C'est apparemment le cas d'Aigle Azur, qui se plaint aujourd'hui du blocage de 35 millions d'euros de dividendes transférables par la Banque d'Algérie issus des recettes réalisées sur le sol algérien entre 2002 et 2011, soit 90% de sa trésorerie. D'après le quotidien français Le Parisien, la compagnie aérienne monte aujourd'hui au créneau, d'autant qu'elle affiche un déficit de 15 millions d'euros. Une «source proche du dossier» aurait ainsi confié au Parisien que «l'administration algérienne, qui a la main sur le contrôle des changes, estimerait qu'une partie de cet argent est le produit de taxes, et n'est donc pas rapatriable. Une autre partie correspondrait à des billets achetés par des passagers mais non utilisés». Et de préciser que «si, depuis 2011, le rapatriement des recettes a repris, il se fait au prix de lourdeurs administratives qui retardent l'encaissement en France. Quant aux sommes antérieures, elles restent bloquées». Le Parisien précise aussi qu'Air France est également touchée par le problème, indiquant qu'«environ 16 millions d'euros étaient bloqués en Algérie jusqu'en 2014, avant que la moitié puisse être rapatriée».