Sidi M'barek, cette bourgade longtemps mise aux oubliettes, située à 28 km au sud-ouest du chef-lieu de Saïda, au fond d'une contrée jadis fertile et fortement boisée, s'est vue, au moment fort du terrorisme aveugle, quasiment vidée de sa population qui avait pris le chemin de l'exode. Les quelque centaines de familles, en réalité des tribus constituées des Koleïâs, Ouhaïbas et Khlaïfas qui sont restées attachées à leurs terres et qui, à un moment, ont cru s'être soustraites au déracinement, souffrent aujourd'hui le calvaire de l'isolement et de la désolation, aggravé par le chômage d'une jeunesse oisive et la dégradation des conditions de vie déjà précaires. En plus du manque d'eau potable et celui de l'éclairage public ainsi que la détérioration du réseau routier composé de chemins vicinaux et communaux, les transporteurs publics ont maintes fois attiré l'attention des pouvoirs publics pour remédier à la situation, mais la commune censée gérer les opérations de réhabilitation du réseau n'aurait pas les moyens financiers pour le faire. Ces multiples problèmes sont en passe de constituer un sérieux handicap à tout effort qui pourrait être fait pour donner un nouvel essor à cette localité qui aspire à un meilleur devenir. Les élèves des collèges et des lycées implantés au niveau du chef-lieu de la commune de Aïn El Hadjar sont obligés de faire de longs déplacements éprouvants entre les deux localités. Une seule école primaire est, pour le moment, fonctionnelle au niveau de Sidi M'barek. Ses habitants interpellent, pour la énième fois, les autorités concernées afin que des dispositions et des mesures soient prises pour le règlement de leurs problèmes.