- 2009-2012 – Enrichissement à 20% et embargo En 2009, le nouveau président américain Barack Obama tend la main à l'Iran lui offrant de surmonter 30 années de conflit. Téhéran inaugure le 9 avril une usine de combustible nucléaire à Ispahan (centre). Le 25 septembre, Obama et les dirigeants français et britannique dénoncent la construction secrète d'un deuxième site d'enrichissement à Fordo (centre). Le 9 février 2010, après l'échec d'un accord négocié pour enrichir dans un pays tiers, l'Iran commence la production à Natanz d'uranium enrichi à 20%. L'AIEA publie, le 8 novembre 2011, un rapport sur une «possible dimension militaire» du programme iranien, puis annonce le 9 janvier 2012 que l'Iran a commencé à enrichir à 20% à Fordo. L'UE décide, le 23 janvier 2012, le gel des avoirs de la banque centrale iranienne et un embargo pétrolier applicable le 1er juillet. Les négociations 5+1 reprennent en avril après quinze mois d'arrêt. - 2013 – Accord intérimaire Elu en juin le président iranien Hassan Rohani, ex-négociateur nucléaire, obtient l'aval du guide suprême, Ali Khamenei, pour négocier. Washington et Téhéran dialoguent secrètement à Oman. Le 27 septembre à New York, Rohani et Obama se téléphonent – une première depuis 1979 – après une rencontre ministérielle Iran/5+1. Le 24 novembre, les négociations débouchent à Genève sur un accord pour six mois limitant des activités nucléaires sensibles moyennant une levée partielle des sanctions. - 2014 – Négociations prolongées Les négociations pour un accord définitif débutent le 18 février 2014 et seront prolongées à deux reprises, parallèlement à l'accord intérimaire. L'Iran annonce, le 27 août, avoir modifier le futur réacteur d'Arak pour limiter la production de plutonium. - 2015 – Accord historique Alors que la lutte contre les extrémistes devient une priorité commune à l'Iran et aux Occidentaux, Obama doit composer avec un Congrès dorénavant dominé par l'opposition républicaine. Les négociateurs, qui prolongent régulièrement leur marathon, s'entendent le 2 avril sur un cadre général pour tenter de boucler un accord historique. Le 14 juillet, à Vienne, l'accord est enfin annoncé, au terme de 21 mois de négociations et d'un round final de plus de 17 jours. L'objectif est de garantir que le programme nucléaire iranien ne peut avoir de débouchés militaires, en échange d'une levée des sanctions internationales qui étouffent l'économie du pays. Le texte ouvre la voie à une normalisation des relations économiques et diplomatiques de l'Iran avec la communauté internationale.