L'Iran a accepté un accès limité à des sites militaires dans le cadre du Protocole additionnel qui permet un contrôle renforcé du programme nucléaire iranien. L'accord conclu permettra de lever progressivement les sanctions économiques et financières contre Téhéran à partir de début 2016. Des milliards de dollars d'actifs iraniens gelés pourraient être ainsi restitués. Les premières sanctions ne pourront être levées qu'après une réunion de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), prévue mi-décembre, pour faire le point sur le respect de ses engagements par l'Iran, a précisé cette source. De son côté, l'Iran s'est engagé à réduire de deux tiers le nombre de ses centrifugeuses servant à enrichir l'uranium. «Pendant 10 ans, le nombre des centrifugeuses sera limité à 5060 machines qui procéderont à de l'enrichissement sur le site de Natanz, et 1044» autres seront conservées en état de marche, sans toutefois être exploitées, sur le site de Fordo, précise un document iranien. L'Iran dispose actuellement de plus de 19 000 centrifugeuses, dont moins de 10 000 en activité, des équipements qui peuvent potentiellement servir à la fabrication de matière fissile pour une bombe atomique. Sur un autre plan, l'Iran a accepté un accès limité à des sites militaires dans le cadre du Protocole additionnel qui permet un contrôle renforcé du programme nucléaire iranien, a déclaré hier un officiel iranien. «Nos sites militaires ne sont pas ouverts aux visiteurs car chaque pays a le droit de protéger ses secrets. Notre pays n'est pas une exception. Néanmoins, l'Iran va appliquer le protocole additionnel (au Traité de non prolifération nucléaire) et, sur cette base, fournir un accès programmé» à certains sites militaires définis par ce texte, a déclaré ce responsable. Les sanctions internationales sur les ventes d'armes à l'Iran resteront effectives pendant encore cinq ans, et ce, malgré l'accord historique, mais des livraisons d'armes seront possibles avec un accord de l'ONU, a annoncé hier le chef de la diplomatie russe. «Il y a un compromis entre l'Iran et les partenaires occidentaux que nous avons soutenu (...). Cinq ans, mais au cours de ces cinq ans, les livraisons d'armes à l'Iran seront possibles si elles sont approuvées et vérifiées par le Conseil de sécurité de l'ONU», a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse à Vienne. A signaler que les sanctions internationales pourront être «réintroduites» en cas de violation de l'accord nucléaire par l'Iran, a déclaré un haut responsable américain qui a précisé que les sanctions ne seraient pas levées tant que l'Iran n'aura pas réduit son programme nucléaire.