Les routes sont dans un état déplorable, alors que tous les quartiers sont dépourvus de trottoirs et d'éclairage public. Routes impraticables, trottoirs défoncés, pollution à grande échelle et insécurité. C'est ce qui caractérise actuellement les lotissements MDN, Magistrats et CIAC (Coopérative immobilière des cadres de l'agriculture de Constantine) situés à proximité de la cité Boussouf. Les habitants de ces lotissements créés à la fin des années 1990 expriment leur ras-le-bol. Ces derniers s'indignent parce que rien n'a été fait pour leur quartier et ce malgré les nombreuses démarches entreprises auprès des autorités locales, notamment le wali et les services de l'urbanisme. Ils sont unanimes à déplorer le laisser-aller dans lequel se trouvent leurs quartiers. Selon Fouad Boudjada le président de l'association de quartier baptisée 1er Novembre 1954. «L'état des routes donnant accès à ces cités est dans un état déplorable. En hiver ces routes se transforment en chemins boueux impraticables et en été ce sont les nuages de poussières soulevés par les véhicules qui traversent le quartier. Les taxis et même le camion de ramassage des ordures s'y refusent à y pénétrer. La niche à ordures que nous a réservée la mairie se trouve d'ailleurs à plusieurs centaines de mètres en dehors du quartier. Elle est très insuffisante pour contenir tous les déchets générés par les centaines d'habitations à tel point qu'elle est continuellement débordée. Nous avons pourtant déposé plusieurs demandes au niveau de la direction de l'urbanisme pour la réhabilitation des routes mais celles-ci sont restées malheureusement lettres mortes en dépit des promesses qui nous ont été formulées à maintes reprises», soutiendra notre interlocuteur. Ce dernier nous explique par ailleurs que cette situation est due à un contentieux entre la direction des ressources en eau et la Seaco laquelle a refusé de réceptionner le projet de réalisation du réseau AEP réalisé en 2012 par la société Hydrotranspher et approuvé pourtant par les services de l'hydraulique. Ce qui a eu pour conséquence de retarder les projets inscrits pour l'aménagement de notre quartier (réhabilitation du réseau routier, réalisation des trottoirs, installation de l'éclairage public et aménagement d'espaces verts). L'insécurité comme autre préoccupation Le président de l'association de quartier évoque également l'insécurité qui règne aux abords de leurs cités. Il nous dira à ce propos: «A la lisière de celles-ci se trouve en effet un projet immobilier de construction de villas abandonné depuis une vingtaine d'années par un promoteur immobilier, Abdelali Blikaz en l'occurrence. Ces villas inachevées se sont transformées à la longue en dépotoir en plus d'un lieu de débauche pour tous les désœuvrés des quartiers environnants, lesquels n'hésitent pas après leurs soirées bien arrosées à s'en prendre aux habitants de notre quartier où les agressions sont devenus monnaie courante». Désabusés par les innombrables promesses d'un lendemain meilleur, jamais tenues par les autorités locales, les habitants organisés en association se démènent comme ils peuvent pour régler leurs problèmes. Et ces derniers sont nombreux notamment en ce qui concerne la défaillance de l'éclairage public qui fonctionne de manière très aléatoire, ce qui accentue leur sentiment d'insécurité. Foued Boudjada déplore d'autre part l'absence d'aires de jeux et de lieux de loisirs. «Il existait bien à proximité de notre quartier un petit terrain où nos enfants pouvaient s'amuser, mais celui-ci a été inexplicablement fermé par la municipalité depuis quelques mois», précise notre interlocuteur.