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Cité Loukil à Skikda : Un «Douar» en plein tissu urbain
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Publié dans El Watan le 27 - 07 - 2015

Dans cette cité urbaine, les habitants et leurs enfants côtoient les eaux usées au quotidien. Le logement rural fait grandement défaut au risque de mettre le feu aux poudres.
La cité Loukil est à quelques pas seulement de la fameuse corniche de Skikda, mais elle reste à des années-lumière des commodités urbaines les plus élémentaires. C'est un semblant de ghetto que cache le flanc montagneux de la côte. Lorsqu'on traverse la route menant de Skikda à Stora, on passe juste côté de cette cité sans la voir, chose qui semble avoir encouragé les responsables à s'en désintéresser.
On se rend à ces lieux à partir d'un passage piéton près du pont El-Kantara (Plage- Militaire). Il suffit de quelques pas seulement pour se sentir transporté dans une autre ère. On voyage dans le temps. Deux choses vous interpellent une fois sur les lieux ; les herbes sauvages hautes de plus de un mètre qui poussent partout et cette insoutenable odeur provenant d'une Chaâba aux eaux noirâtres qui stagnent dans ces lieux avant de se déverser dans l'oued El Kantara.
Le RND, ce grand amuseur des foules !
L'odeur pestilentielle emplit l'atmosphère et vous accompagne tout au long du périple. Les membres des 500 familles qui habitent les lieux ne semblent guère gênés par cette odeur comme s'ils avaient fini par s'y accommoder. «On est habitué à cette situation. Même nos enfants ont fini par s'y acclimater car ils suivent leurs cours dans une école dont les classes sont situées à moins de 05 m de cette chaâba infecte»
L'école.
Parlons-en ! C'est la première bâtisse à vous accueillir. Il suffit juste de voir son perron pour déduire de la décrépitude qui la ronge de l'intérieur. Sur une plaque corrodée comme si elle datait de la première guerre mondiale, on lit en lettres arabes «l'école est la vie». Drôle de citation pour un établissement où filles et garçons se partagent encore des toilettes communes aux portes délabrées.
Une école où on offre encore des repas froids aux gosses. Du fast-food scolaire. Même les conduites des robinets sont corrodées. L'entrée des élèves n'est qu'à 2 m seulement de cette chaaba maudite constamment emplie d'eaux usées. Un grand trou est venu lui aussi se creuser devant cette entrée. «Nos gosses vivent dans le risque alors que nous faisons partie de la commune de Skikda. C'est une honte !», lance un des habitants qui ont tenu à nous accompagner.
«A chaque campagne électorale on vient se lamenter avec nous sur cette situation qui est devenue un sujet porteur pour les candidats. Cette situation dure depuis longtemps et les élus du RND qui étaient venus lors de la dernière campagne avaient eu le culot de dénoncer l'état de cette école en nous jouant une comédie de deux sous. Depuis, ils ne sont plus venus», témoigne un parent élève d'élève.
Des logements ruraux et des interrogations
On poursuit le voyage dans le temps, guidés par des citoyens qui ne croient plus en rien. Tout au long du «périple» le long des sentiers poussiéreux, cette insupportable odeur infecte est toujours présente et vous colle à la peau. «la nuit, il ne faut jamais s'aventurer dans ces parages car l'éclairage public fait défaut ici», témoigne un autre habitant.
La chaaba emplie d'eaux infectes lézarde la cité en deux. Une partie des habitants, des collégiens et lycéens surtout, regagnent la ville de Skikda à partir de la corniche. L'autre partie, perchée plus haut, doit prendre la route supérieure de Stora. «Nous ne disposons même pas d'un bus pour le transport», rapport-on.
La foule devient compacte. Les doléances se suivent même si le sujet du logement rural a fini par faire, unanimement, la priorité des priorités. «On a présenté plus de 150 dossiers pour bénéficier d'un logement rural mais on semble se désintéresser de notre sort» avance un de nos accompagnateurs. Un autre renchérit «on nous a dit qu'il n'y a pas d'assiettes foncières pour abriter un tel programme alors que nous savons que sur ce flanc montagneux menant à Boulekroud, ce ne sont pas les terres qui manquent. On a donné des dizaines d'hectares gratuitement à des promoteurs qui s'enrichissent et on ne trouve pas quelques ares pour nous.»
Ce sujet attise la colère des habitants qui poursuivent «On a accordé 30 unités de logement rural pour la cité Loukil. On a même délivré des attestations aux bénéficiaires mais ce programme n'a pas encore été lancé. On sait que parmi les bénéficiaires figurent quelques proches des élus actuels et certains bénéficiaires n'habitent même pas notre cité. On ne va pas laisser faire et le jour venu, nous dénoncerons tous ces gens car nous disposons de preuves», lance un habitant sous les regards coléreux des autres habitants. Mais qui sont donc ces élus et ces étrangers ? Les habitants refusent de donner des identifications et se contentent de dire « Ils savent de qui on parle».


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