Les habitants sont unanimes à déplorer le laisser-aller et la saleté dans lesquels leurs immeubles sont confinés. Construite au début des années 1970, la cité Daksi Abdesslem a connu des fortunes diverses. Scindée en trois parties (Daksi I, II et III) uniquement constituée d'immeubles, la cité s'étale jusqu'au quartier du 4ème Km. Bizarrement les constructions les plus récentes, celles de Daksi II et de Daksi III se sont assez rapidement dégradées et présentent à présent un visage peu avenant au contraire de Daksi I, dont les immeubles de construction pourtant plus ancienne sont en bien meilleur état. Le prix de vente des appartements à Daksi I, près de 12 millions de dinars pour un F4 et 10 millions de dinars pour un F3 contre quasiment la moitié à Daksi II et III, renseigne bien sur la différence existante notamment en matière de qualité du cadre de vie et de l'état des appartements entre ces cités. Il est vrai aussi que du fait qu'elle soit située en bordure du boulevard de l'ALN, menant à Ziadia, et Sidi Mabrouk ainsi que l'installation du nouveau siège de la wilaya à proximité, Daksi I a de tout temps été «bichonnée» par les autorités locales lesquelles ont procédé à différentes reprises au ravalement des façades des immeubles. La création d'espaces verts et d'aires de jeux ces dernières années, en plus du balayage régulier des alentours de la cité a réussi à donner, par ailleurs, à celle-ci un aspect plutôt agréable. A contrario, les immeubles de Daksi II et III n'ont pas bénéficié du même intérêt. Ces derniers sont désormais, comme on peut le constater, dans un été déplorable. Leur aspect extérieur est des plus rebutants. L'intérieur n'est pas en meilleur état, selon les habitants, lesquels évoquent des problèmes récurrents d'étanchéité dans leurs immeubles, ainsi qu'une dégradation continue de leur environnement. Ils sont unanimes à déplorer la saleté et le laisser-aller dans lesquels leurs immeubles sont confinés. A l'entrée de Daksi II, l'on est d'ailleurs consterné par la présence d'une décharge d'ordures construite en dur par la mairie qui déborde littéralement de détritus. Et au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans le quartier, l'on fait le même constat pour toutes les niches à ordures installées par la commune dans la cité, lesquelles ne peuvent pas contenir toutes les ordures qui s'amassent dans la journée. «De plus, les agents communaux chargés du balayage se contentent de nettoyer uniquement les artères bordant leur cité et ne pénètrent que rarement à l'intérieur» précisent les habitants. Prolifération du commerce informel Ces derniers dénoncent également la prolifération des vendeurs informels à Daksi II et III, lesquels se sont accaparés de larges espaces à l'intérieur des cités, comme c'est le cas à proximité de la mosquée Hamza et sur la route menant à El Gammas, où des dizaines de vendeurs ambulants de fruits et légumes se sont installés depuis des lustres. L'insécurité, le charivari provoqué par les vendeurs, les nuisances sonores, jusqu'aux trottoirs squattés par les commerçants sont autant de désagréments dénoncés par les riverains. Ces derniers s'interrogent d'autre part sur les travaux d'amélioration urbaine entamés depuis quelques années à Daksi. Des travaux qui concernaient la réfection de la chaussée et la réalisation de trottoirs, abandonnés par l'entrepreneur en charge du projet, puis repris puis encore abandonnés avant leur achèvement. Un habitant du quartier nous dira à ce propos: «L'opération d'amélioration urbaine dont devait bénéficier notre cité n'a finalement abouti à rien si ce n'est à enfoncer la cité un peu plus dans la clochardisation. L'entrepreneur désigné pour cette opération a laissé inexplicablement en plan les travaux engagés avec tout ce que cela suppose comme désagréments pour les riverains qui doivent supporter la poussière des chantiers laissés à ciel ouvert sans parler des trottoirs défoncés et de la chaussée qui s'est à nouveau dégradée. Une situation que nous avons dénoncée à maintes reprises aux autorités, mais personne n'a levé le petit pour y remédier».