Les accotements des routes et les lits d'oueds à travers plusieurs régions de la wilaya sont devenus un réceptacle pour divers déchets solides. Les rejets produits par le secteur de la construction défigurent les décors. Les tonnes de gravats provenant de chantiers (réfection de maisons, démolitions et autres chantiers de construction), ce qu'on appelle dans le jargon environnemental les déchets inertes, sont abandonnés par des mains indélicates. Les usagers de la RN 5 auront constaté les blocs de bétons et des tas de ferrailles qui jonchent les fossés et les accotements des routes. Dans les chemins communaux, qui connaissent moins de trafic routier, la situation s'aggrave davantage. C'est l'endroit où l'on peut commettre un acte d'agression contre l'environnement sans être inquiété. Devant cette situation qui s'aggrave de jour en jour, les autorités locales et les responsables des services de l'environnement n'ont pas trouvé de solutions même si le directeur de l'Environnement de Bouira a déclaré que la question est prise en charge. «Nous sommes en train de chercher un endroit qui pourra servir d'une décharge pour les déchets inertes dans la partie sud de la wilaya», dit-il. Ce responsable a affirmé que certains déchets, comme la terre qui provient des travaux de terrassement et de décapage est récupérée par les CET. Ce phénomène s'ajoute aux rejets ménagers. Les cinq centres d'enfouissement technique (CET) et les deux décharges contrôlées ne suffisent pas pour recevoir les rejets domestiques de 33 communes. A ce sujet, la situation est déjà problématique : douze communes jettent leurs ordures dans des décharges non contrôlées. Dans certains dépotoirs, l'élimination des déchets se fait par incinération. La menace sur la santé publique est réelle.