Le mois de juin dernier avait vu le lancement des travaux de la gare routière de la ville de Guelma. Un projet indispensable pour l'une des rares wilayas du pays dépourvue, depuis l'indépendance, d'une telle infrastructure. A la sortie nord de la ville, sur la route de Annaba, sur une assiette contigüe à l'actuelle pseudo-gare routière, les terrassements ont été entamés. «Est-ce vraiment le démarrage du projet ?» s'interrogent les nombreux voyageurs qui passent quotidiennement par là. La question est pertinente, d'autant que d'importantes quantités d'eau sont apparues au fond des excavations, avons-nous constaté sur place. «Il fallait trouver le bon sol, mais en creusant plus profond nous sommes tombés sur des eaux souterraines», nous déclare un responsable du chantier, visiblement inquiet des difficultés et retards que cela pourrait entraîner. Ainsi, l'on se demande si une étude du sol a été opérée sur le site. Notons également la découverte, à plusieurs mètres de profondeur, de conduites d'eau ou d'égout datant de l'époque coloniale. Ainsi, le projet de la gare routière de Guelma ne finit pas de susciter l'inquiétude. Une inquiétude justifiée par les «aléas» d'un projet qui ne date pas d'hier. Le projet de la gare routière de la ville de Guelma remonte au plan quinquennal 2005-2009 pour une enveloppe estimée à l'époque à 200 millions de dinars. Rappelons que ce même projet, sur la même assiette, avait été confié à une première entreprise qui a lancé les travaux le 10 juillet 2008. Un sous-sol y a été construit, pour ensuite voir le chantier abandonné pendant des années «pour des raisons administratives». Aujourd'hui, cette enveloppe a doublé, passant à plus de 400 millions de dinars, pour un délai de 18 mois.