La perle de Djurdjura a interprété des chansons tirées de son nouvel album. Massa, vêtue de son traditionnel costume de scène, une superbe robe kabyle, n'a rien perdu de son énergie ni de son enthousiasme. La 8e édition du Festival culturel local de la musique et de la chanson kabyles a été clôturée, jeudi, après cinq jours durant lesquels une pléiade d'artistes connus au côté de jeunes chanteurs se sont produits. Parrainée par l'icône de la musique kabyle, Kamel Hamadi, cette édition a été également organisée en hommage à ce dernier qui a supervisé le concours des jeunes talents de la chanson kabyle dont les noms des lauréats ont été dévoilés dans la soirée de vendredi. La dernière journée a été marquée par un gala de Massa Bouchafa qui s'est déroulé au complexe sportif de proximité de la commune d'Oued Ghir, à 10 km au sud du chef-lieu de wilaya, en présence du commissaire du festival, de K. Hamadi et les élus locaux. En dépit de la mauvaise communication, le manque d'affichage dans les communes ayant reçu des activités dans le cadre de cet événement culturel, les horaires de programmation qui n'arrangeaient pas forcément le public ni les artistes, la chanteuse Massa Bouchafa a drainé des fans nombreux. Comme chaque année, le festival a impliqué plusieurs localités pour accueillir différentes activités, malgré les moyens limités dont disposent ces localités de l'intérieur de la wilaya. Le cas d'Oued Ghir est édifiant. Une artiste du niveau de Massa Bouchafa a travaillé dans des conditions lamentables, avons-nous constaté. Et ce, malgré le dévouement des élus de la municipalité. La salle qui n'est pas prédestinée à accueillir des galas de cette envergure, ne dispose pas de la moindre commodité, à commencer par une loge et la climatisation en ces temps de canicule. La prestation des artistes est également faussée grandement par la mauvaise sonorisation. A ce niveau, la direction de la maison de la Culture de Béjaïa a lésiné sur les moyens en mettant le paquet à Bougie, ville où Hassiba Amrouche a fait faux bond au public, le même jour, en montant sur scène à 00h au lieu de 20h30, laissant le public poireauter. La responsable du festival a oublié d'assurer le moindre confort au public dans les salles de la Vallée de Soummam et aux artistes qui y étaient programmés. Le succès, l'ambiance de ce gala ont été donc garantis par la volonté de Massa à ne pas décevoir son public, en puisant dans son amour pour ses fans. Sur scène, la perle du Djurdjura a subjugué les férus de la chanson kabyle avec des chansons tirées de son dernier album Tamurt-iw (Ma patrie) et avec d'autres titres en hommage aux piliers de la chanson amazighe, dont Matoub Lounes, Kamal Hamadi, Noura... Massa, vêtue de son traditionnel costume de scène, une superbe robe kabyle, n'a rien perdu de son énergie ni de son enthousiasme. A l'occasion de ce festival, Massa a salué l'initiative et le but assigné à ce festival qui vise à «promouvoir la chanson kabyle et surtout qui encourage les nombreux jeunes talents. Pour elle, la quantité ne pose aucun problème puisque c'est parmi ce nombre de jeunes chanteurs qu'émergeront les graines de star de demain». Son parolier et compositeur M'hend, l'époux de Massa, a émis le souhait «de voir ces initiatives se reproduire et surtout qu'elles soient diffusées sur toutes les chaînes nationales, pas uniquement TV4 Tamazight. Car pour le moment, nous avons l'impression que la culture berbère est confinée uniquement dans ces studios !», regrette-t-il.