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Candidature d'Oran aux Jeux Méditerranéens de 2021 : «Y a d'la joie» avec Zahouania, Khaled...
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Publié dans El Watan le 16 - 08 - 2015

Jeudi dernier, le théâtre de verdure d'Oran Hasni Chekroun a abrité un gala de soutien à la candidature d'Oran aux Jeux méditerranéens de 2021. C'était une soirée grandiose à laquelle a pris part tout un panel d'artistes algériens de renom.
Aux alentours de 22h30, quand on arrive près du théâtre de verdure, situé au bout du Front de mer, on se fait une petite idée sur l'ambiance qui règne à l'intérieur. Un dispositif policier impressionnant était mis en place. L'accès à la soirée étant gratuit, il fallait «gérer» le flux de spectateurs afin d'éviter tout débordement.
Ceux qui accédaient au théâtre avec plus ou moins de facilité étaient les familles ainsi que les couples. Une façon de privilégier la mixité. Pour les autres, les groupes de jeunes, il fallait faire la chaîne. La police prenait soin de vérifier s'ils ne transportaient pas des objets prohibés, ou encore s'ils n'étaient pas en état d'ébriété.
«Quand tu dessaouleras, reviens, et promis, je te laisserai entrer» dit, avec humour, un policier à un jeune un peu trop éméché. Mais il faut reconnaître que la majorité des jeunes sur place ont pu, au final, accéder à l'intérieur du théâtre, sans qu'il n'y ait eu de grabuges. On est bien loin du concert de Cheb Khaled en 2011 quand les matraques «pleuvaient» de partout sur les spectateurs, et quand, pour reprendre une expression de cette époque, «une marée humaine était livrée à elle-même».
Pour le gala de jeudi dernier, les jeunes venaient de partout, principalement des quartiers populaires : Saint-Pierre, El Derb, Dar El Hayet, Eckmül, Planteur, Sidi El Houari, Gambetta etc. A l'intérieur, le théâtre qui porte le nom de Cheb Hasni était bondé, au point que bon nombre de spectateurs ne pouvant faire autrement se résignaient à rester debout.
D'autres, plus entreprenants, escaladaient les gradins pour avoir une meilleure vue sur le show. Pour la parenthèse, jusqu'à ce jour, il n'en est encore rien du projet d'extension du théâtre de verdure pour le munir de 2000 nouveaux sièges (élevant ainsi sa capacité d'accueil à 5600 places assises, alors qu'actuellement il ne dispose que de 3750). Un projet, promis par les autorités locales, et pour lequel on a alloué un budget de 70 millions DA en 2013, mais qui tarde encore à voir le jour. Jeudi dernier, il devait y avoir au moins 6000 spectateurs, mais une grande partie n'était pas assise. «Il y a le petit cercle de VIP, où on retrouve le wali, le maire, les officiels, les artistes et les invités, genre réservé aux gens de la haute.
Il y a le deuxième cercle, plus grand, pour les familles et les couples, et, enfin, le dernier cercle, celui où on se trouve, pour les rebuts et les laissés-pour-compte», dit avec beaucoup d'humour et un brin d'ironie un des jeunes spectateurs. Sur scène, la chanteuse oranaise Yasmine Amari se donnait à fond, et s'essayait même à la musique raï, en proposant au public un nouveau crû de son répertoire.
Elle lancera, avec taquinerie à Cheb Khaled, assis au premier rang : «Ne t'inquiète pas, je ne veux pas prendre ta place». Ensuite, d'autres chanteurs monteront à tour de rôle sur scène, notamment Houari Benchenet et Houcine Lasnami, pour reprendre la musique du terroir, ou proposer leurs propres chansons. L'humoriste Abdelkader Secteur était lui aussi présent, et est monté sur scène le temps de raconter une blague sur le Ramadhan pendant la canicule. Par moment, le public (surtout celui se trouvant dans le troisième cercle du théâtre) s'impatientait et criait en chœur : «Chaâb yourid Cheb Khaled !» Il faut dire qu'à Oran on y est habitué : dans des manifestations culturelles de grande ampleur, quand un chanteur ne convient pas à une partie de l'assistance, celle-ci ne manque pas de le tourner en dérision, voire même de le huer.
Jeudi c'était le cas, mais quand arriva le tour du groupe Democratoz de monter sur scène, l'ambiance était tout autre. Sadek, le chanteur du groupe, en prenant la parole, a parlé «des pauvres et des petites gens qu'on n'arrête pas d'oppresser, de ceux qui ont les mains sales à force d'avoir pillé, de ces repris de justice qui étaient au départ des marginalisés, des laissés-pour-compte, de ceux qui n'ont pas de connaissances à la mairie, etc.» Il terminera son show sur une notre d'espoir : «J'espère que chacun d'entre nous apprendra de l'autre, et que tous ensemble on prendra le bon chemin».

On sentait les spectateurs du fond comme subjugués par ce groupe au nom révélateur, «qui parle de nous, qui parle de ce qui se passe vraiment, sans les boniments imbéciles qu'on a coutume d'entendre, genre tout va bien dans le meilleur des mondes». Il faut dire que même si les paroles de Democratoz étaient plus ou moins édulcorées, ça changeait néanmoins de la langue de bois pâteuse qu'on a coutume d'entendre dans les manifestations officielles. Un peu après, même son de cloche avec le groupe de rap Tox qui a enflammé l'assistance avec ses chansons très coup-de-poing. Enfin, le moment tant attendu finit par arriver : le king du raï fait son apparition sur scène à la grande joie du plus grand nombre. «Khaled restera toujours Khaled», diront certains.
«Si on aime Cheb Khaled, c'est parce qu'au début il était comme nous, il vivait comme nous, il fréquentait les mêmes quartiers, il allait dans les mêmes cafés que nous, et aujourd'hui, regardez comment il est devenu : une star planétaire, qui voyage partout dans le monde, qui est partout reconnu !» Khaled chantera, malgré l'affreuse sonorisation, deux chansons, dont Aïcha, avant de céder la place à Chebba Zahouania, l'autre grande icône de la chanson raï. La joie était palpable dans le public.
Il faut noter que ce gala est à l'initiative des autorités locales de la ville d'Oran et du comité olympique d'Alger en vue de soutenir la candidature d'Oran au Jeux méditerranéen de 2021. Le 27 août, à Pescara (au sud de l'Italie), on saura quelle ville, d'Oran (Algérie) ou Sfax (Tunisie) sera retenue pour abriter ces joutes méditerranéennes.


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